Le kilo des crevettes à 20 euros

15/10/2012

Développement ou pas, Madagascar a son avenir dans le commerce de crevette. Cette question relève de la façon dont on l’exploite et par qui. Jusqu’à présent, ce sont toujours les étrangers qui récoltent les bénéfices des richesses malgaches à en juger du prix du kilo de crevette sur le marché mondial. Or le potentiel en aquaculture est énorme à Madagascar. L’élevage de crevette en eau douce ou marine est efficace à Madagascar. Il faut juste le faire selon les normes requises.

Développement ou pas, Madagascar a son avenir dans le commerce de crevette. Cette question relève de la façon dont on l’exploite et par qui. Jusqu’à présent, ce sont toujours les étrangers qui récoltent les bénéfices des richesses malgaches à en juger du prix du kilo de crevette sur le marché mondial. Or le potentiel en aquaculture est énorme à Madagascar. L’élevage de crevette en eau douce ou marine est efficace à Madagascar. Il faut juste le faire selon les normes requises.
Les crevettes sont considérées comme des produits phare à Madagascar car elles possèdent une saveur exquise et une bonne qualité, d’après les commentaires des connaisseurs. Sachez que le kilo est vendu entre 13 à 20 euros, soit 56 760 ariary le kilo de crevettes sur le marché mondial, notamment l’Europe. La plupart des propriétaires des bassins où on élève les crevettes sont des étrangers, vu l’importance des investissements. Il semble que les Malgaches ne sont pas conscients ou n’ont pas l’expérience requise pour entretenir l’élevage de crevettes. Parfois, il est triste de constater que les étrangers sont les propriétaires de presque les grands projets à Madagascar. Le secrétaire général du ministère de la Pêche Henri Randrianasolonjanahary a souligné que « même avec 10 ha d’espace, on peut bien avoir construire un bassin pour la crevetticulture. De Morondava jusqu’à Diégo, les espaces sont bien exploitables à cet effet. Les personnes peuvent suivre des formations dans l’élevage de crevette au Centre du Développement de Culture de Crevettes ou CDCC à Majunga, surtout pour les petits exploitants ». Selon le SG du ministère de la Pêche, avec un financement tournant autours de 20 millions d’ariary, on peut avoir un bassin de 10 ha avec tous les accessoires nécessaires.
Les opérateurs malgaches sollicités
Qui ne connaît pas Madagascar avec ces richesses naturelles, surtout les richesses halieutiques, mais en même temps, qui ne connaît pas Madagascar avec la domination des étrangers sur le plan économique ? Avec un peu d’efforts, les opérateurs malgaches peuvent maîtriser cette filière car les centres de formation existent déjà chez nous, les établissements de micro-finances sont présents pour financer, sans oublier les programmes d’appui au développement rural dans chaque région. Il faut sans doute se passer du stade de dépendance aux étrangers et de passer à la phase d’autonomie. Les consommateurs mondiaux raffolent les produits malgaches notamment la crevette. De ce fait, la balle est dans le camp des opérateurs malgaches. Les étrangers font leur élevage dans un espace de 800 ha et arrivent à produire 3800 tonnes de crevettes. Avec 10 Ha seulement, l’on peut avoir autours de 47,5 tonnes au moins maîtrisé sur le marché local si le marché international est monopolisé par les étrangers.