L’espoir des paysans repose sur les opérateurs de marché

16/10/2012

Le développement rural dépend de la coopération entre les opérateurs de marchés et les paysans producteurs. Dans le cas contraire, les paysans n’arriveront jamais à améliorer leurs revenus car le manque d’esprit entrepreneurial constitue une barrière pour eux. Le projet Prosperer appui techniquement et financièrement les paysans désirant se lancer dans le business en suivant des formations et divers coaching des opérateurs de marché. Un des grands blocages rencontré en milieu rural réside au niveau de formation des paysans dont la capacité se limite à un certain point.

Malgré leurs efforts considérables, ces paysans producteurs sont limités par défaut sur leur niveau d’éducation qui ne leur donne pas le potentiel nécessaire pour gérer leur commerce sans les opérateurs de marché. Rasamoely Andriamihamintsoa, coordonateur régional au sein de Prosperer Analamanga a énoncé le fait que « ces paysans ne peuvent pas évoluer sans aide. Ces paysans producteurs sont vulnérables dans l’organisation car ils ne sont pas habitués à ces méthodes pratiques dans le monde du commerce. Ils ont besoins d’appui au niveau de la qualité des produits, des quantités et de la gestion du commerce proprement dite. Ces paysans ont du potentiel mais manque de culture entrepreneuriale. Par exemple une famille paysanne propriétaire d’un terrain de 2ha, après 2 à 5 ans, ce terrain restera le même, même si la famille s’agrandit. Au contraire, les récoltes vont de plus en plus diminuer car il y aura plus de bouche à nourrir. Alors comment pensez-vous qu’ils s’en sortent sans assistance. Ils n’ont même pas un niveau éducatif adéquat faute de moyen ». Malgré les efforts déployés par le Programme de Soutien aux Pôles de Micro-Entreprises Rurales et aux Economies Régionales ou Prosperer, sans l’aide des opérateurs de marché qui s’occupent de l’écoulement de leurs produits, ces paysans ne seront pas capables d’améliorer leurs revenus.
Fonds d’appui à l’entrepreneuriat
Selon le coordonateur régional de Prosperer, il y a ce qu’on appelle « fonds d’Appui à l’Entrepreneuriat » car avec ce programme, les paysans des régions auront l’occasion de se lancer dans des secteurs différents, comme l’huile essentielle, la soie, le bambou, la transformation de fruits et les produits laitiers et les petits métiers. « Notre but est que ces opérateurs de marché et ces opérateurs professionnels travailleront ensemble même si le projet Prosperer touche à sa fin. Il faut préciser que c’est du buisines. Même si les grands opérateurs trouvent un marché quelconque pour un quelconque produit, ils ne pourront rien faire sans l’aide des producteurs et opérateurs à la base. D’abord nous avons un problème d’approvisionnement du marché mondial donc, si on ne crée pas un tissu économique avec les paysans producteurs à la base, personne ne bénéficiera du commerce ». Prosperer agit en tant qu’intermédiaire entre les opérateurs, les producteurs et le marché. Si un quelconque marché, comme du maïs de 400 tonnes se présente par exemple, Prosperer organisera la rencontre pour la récolte. Il participe au recensement des régions productrices de maïs afin de répondre à la demande.