Il faut stimuler les potentialités du pays

12/12/2012

Le pays est placé dans une posture d’anticipation de l’après-crise politique et de décollage économique du pays. Beaucoup pense que ceci est fictionnelle et de longues étapes sont encore à réaliser pour arriver à une stabilité économique.

Pour les experts en analyse de la situation économique du pays et les potentiels à opter pour un renouveau, stimuler la sphère économique en ciblant les atouts malgaches, est le seul moyen d’y arriver. Rado Andriamahenintsoa Ratobisaona, un économiste sortant du Youth Leadership Training Program, pense adopter une stratégie de développement pour échapper aux cercles vicieux, et faire en sorte que le décollage économique se traduise par une vraie croissance soutenable. « L’économie malagasy est primaire, extravertie, désarticuleé et sous-exploitée. Primaire car 79,7% de la population vit en milieu rural, extravertie car tous les produits d’exportation sont constitués généralement de matière première à faible valeur ajoutée, désarticulée car les agents économiques manquent de coordination. Enfin sous-exploitée car l’abondance des ressources n’est pas valorisée. Il s’agit donc d’inverser la tendance et d’exploiter les potentialités de l’économie malgache qui sont l’importance des surfaces agricoles, la richesse de ses ressources naturelles et l’importance de kilomètres de côtes et de ses forêts primaires », souligne cet économiste. Il faudra donc cibler la stratégie de développement économique sur ces trois secteurs, ce qui va créer des retombées économiques qui permettront de développer par la suite les industries du pays, qui en sont encore au stade du textile et de la transformation de base.
Les trois secteurs !
Selon toujours cet économiste, Madagascar devrait parier sur ces atouts agricoles comme la vanille, le cacao, le café et le girofle, en promouvant les investissements, les partenariats public-privé, tout en assurant la formation des populations rurales pour qu’elles ne soient pas évincées de la production et de la distribution. Il faudrait aussi stimuler la production de ses denrées alimentaires, avec en priorité, le riz, via la mise en place du système de riziculture intensif et la mise en disposition de nouvelles terres cultivables, afin d’assurer la quasi autosuffisance alimentaire et ainsi, être moins sensibles aux chocs extérieurs. Madagascar devrait mieux exploiter et surtout, mieux protéger ses ressources naturelles et en particulier, le secteur minier par une négociation équitable avec les firmes internationales qui possèdent les fonds nécessaires pour la mise en œuvre des infrastructures permettant leur exploitation. Enfin, Madagascar devrait jouer la carte de l’écotourisme qui apporte un demi-milliard de dollars à l’économie malgache. Les ressources naturelles de Madagascar, telles le bois de rose et le bois d’ébène, doivent être également exploitées de manière légales et respectueuse de l’environnement. Madagascar est resté sous l’emprise de trappe à pauvreté depuis des dizaines d’années. Sortir de cette galère requiert une bonne stratégie de développement en stimulant les réels potentiels de la Grande île.