Sont-elles à l’abri des braquages ?

14/12/2012

« Les bandits ont pris le contrôle de la situation sans rencontrer de résistance et ils sont repartis sans être inquiétés », souligne les commentaires sur le braquage à Mahanoro mardi dernier. Les épargnes des clients des institutions bancaires ne sont pas en sécurité du tout malgré les assurances offertes par ces banques. La situation est alarmante car la BOA a été une fois de plus, victime de ce cambriolage, après celui de Sabotsy Namehana en septembre dernier. Il n’y a pour l’heure aucune interpellation et l’on se demande pourquoi ?

Suite aux dernières nouvelles concernant le braquage de banque qui s’est déroulé à Mahanoro par dix bandits lourdement armées, l’on se demande à présent si ces institutions sont à l’abri des braquages de ce genre. Il semble que les agents de sécurité chargés de protéger ces établissements, ne font pas le poids contre les malfrats armés qui se pointent avec des armes à feu, contre des bâtons pour les agents de sécurité. Les clients des banques se demandent s’ils peuvent encore faire confiance aux institutions bancaires à en juger par le braquage du coffre fort de la Bank Of Africa à Antanamborizano, Mahanoro. Comment les bandits ont-ils pu arriver jusqu’au coffre fort ? Un opérateur dans le secteur privé a exprimé son angoisse, face au cas de cambriolage dans la Grande île. « Il est vrai que pour qu’une banque puisse se déclarer faillite, il y a beaucoup de procédure. En plus de cela, les épargnes sont sous assurances. Mais quand même, il faut que les institutions financières prennent de plus strictes mesures de sécurité car la fréquence de tel cas, engendrera leur faillite ». Il est à présent question des mesures de sécurité des banques car, pour des établissements bancaires comme la BOA, elles ne doivent pas prendre à la légère ces mesures de sécurité car c’est leur défaillance qui a causé la perte de 750 millions d’Ariary à la compagnie. Il est à préciser que les braqueurs ont pu pénétrer dans le coffre fort même de la banque, ce qui revient à la question de savoir, de quelle disposition de sécurité ces banques disposent-elles pour que des bandits arrivent à pénétrer dans le coffre fort.
Une pratique courante
Lors de ce tragique incident, beaucoup se sont posés la question de savoir, pourquoi est-ce que c’est toujours la BOA qui est victime des cambriolages ces derniers temps. Plusieurs sociétés de sécurités, à son service, sont munies d’armes à feu. Les véhicules qui font les transferts de fonds sont blindés et accompagnés d’hommes armés, si l’on ne mentionne que la société BRINKS qui emploie des civiles armés, tout comme les agents de sécurité des diverses banques, mais pour les institutions bancaires, victimes de braquage ces derniers temps, leurs agents de sécurité ne le sont pas. A en juger par la fréquence des braquages de banque dans la Grande île, il est bien possible de penser que ceci est devenu une pratique courante chez les casseurs de banque. Donc, si les banques ne peuvent pas empêcher des bandits de pénétrer jusqu’aux coffres forts, alors qu’en est-il du sort des institutions de microfinance situées dans les périphéries. Ceci étant, personne n’est plus à l’abri des braquages sans disposition et infrastructure de sécurité dissuasive.