Tributaire d’une compagnie aérienne défaillante

18/12/2012

Selon des observateurs de la situation économique de Madagascar, la réalité démontre qu’à cause de quelques défaillances de la part des compagnies aériennes, le secteur a perdu quelques bénéfices de plus. Madagascar profite toujours d'un engouement dû aux particularités de la destination. Les opérateurs du secteur ont réalisé une croissance certaine mais entachée par les difficultés quotidiennes de la compagnie nationale sur le réseau domestique.

« Cela a pénalisé durement les activités dans leur recette bénéficiaire. 1 client sur 3 a subi des désagréments au cours de leur voyage, à cause des retards ou pure annulation ou report des vols internes. Pour certains cas, les circuits ont parfois dû subir des modifications conséquentes, impliquant des coûts supplémentaires pour l'opérateur et parfois le client final. La réalisation d'un voyage à Madagascar requiert beaucoup d'attention, de prévoyance et d'initiative permanente, pour mener à bien les programmes des touristes, mais parfois, cela ne suffit pas, car nous sommes tributaires d'une compagnie défaillante », souligne un observateur qui suit de près la situation des activités touristiques de la Grande île.
Epargné par la crise
S’il y a un secteur épargné par la crise dans la Grande île, c’est incontestablement, celui du tourisme. Après une croissance de plus de 14% en septembre, la barre a été placée plus haut à 18% à la fin de l’année. De même, l’Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) va dans le sens de la prévision optimiste du ministère, tablant sur une croissance de 18% d’ici fin décembre. « Une progression de 5 à 8% est prévue en termes de visiteurs, par rapport à l’année précédente. En fin septembre, le taux de croissance était de plus de 14%, mais nous estimons qu’il passera à 18% d’ici décembre », déclare Eric Koller, président du Conseil d’administration de l’ONTM. « Ce mois de novembre s’annonce bien. Les destinations phares, comme Sainte-Marie et le Sud, restent fréquentées », ajoute-t-il. Selon lui, Madagascar garde intacte son attractivité, en dépit de la crise locale et globale.