En nette régression depuis la crise

21/12/2012

Le pouvoir d’achat des ménages malgaches connaît une descente aux enfers depuis le début de la crise de 2009. Beaucoup de famille ne s’engagent plus à dépenser que le strict minimum, leur situation ne leur permettant pas de faire autrement. En tout cas, le témoignage de certains ménages nous a appris qu’une forte baisse en dépense a été observée cette année, par rapport à celles des années précédentes. C’est la crise, on ne peut rien faire ! C’est ce qu’on entend, dès qu’on surprend une conversation entre deus personnes.

Tous ont mentionné les effets néfastes de la crise depuis 2009 et qu’à l’occasion des fêtes, le mot « crise » semble hanter le pouvoir d’achat de chaque ménage. Presque toutes les familles qu’on a pu croiser, n’ont consacré aucun budget pour les festivités pour cette année 2012. Malgré cela, elles pilotent à vue dans la gestion des dépenses à consacrer pour les fêtes, car les enfants ne connaissent pas la misère et la crise. Mais il est à noter un effritement du pouvoir d’achat, davantage chaque année. Des ménages se demandent comment ils vont vivre le mois de janvier de la nouvelle année. Cris-Joyeux Razafimanoelamalaza Ralaivao, père de famille, a planifié de dépenser 200.000 Ariary pour les fêtes de noël et de fin d’années. L’année dernière, ce budget était pourtant le double. Aucun calcul n’a été effectué sur les dépenses des festivités. Il a souligné que « depuis ces deux dernières années, on a réellement ressenti les effets de la crise sur le budget familial. Et ce fut à partir de cela qu’on a du faire attention sur les dépenses, surtout en période de fête. On a décidé de faire une sacrifice pour que les enfants puissent retrouver la joie et avoir l’opportunité de vivre les fêtes comme les autres enfants ». A l’occasion des fêtes, cette famille a projeté de dépenser 300.000 Ariary pour les vêtements qui feront encore l’affaire pour les deux prochaines années. Un système que le père de famille a décidé d’accommoder dans la famille pour limiter les dépenses. Pour les jouets, 20.000 Ariary par enfant seront consacré si l’année dernière, ce budget fut le double de cette somme. Plusieurs ménages malgaches ont avoué être obligés de réduire au minimum leurs dépenses de cette année par rapport à celles de l’année dernière. Un livre pour la gestion des dépenses a été ouvert pour mieux contrôler le mouvement de l’argent au moindre ariary. Selon cette famille, « la situation actuelle ne nous permet plus de s’adonner à des dépenses conséquentes comme ce fut le cas… autrefois ».
Depuis 6 mois déjà
A l’instar des familles aisées et riches, la plupart des ménages malgaches ont du économiser depuis plusieurs mois à l’avance pour la préparation aux fêtes de fin d’année. Pour la famille de Cris-Joyeux par exemple, il a du faire des épargnes depuis le mois de juin pour se permettre de s’offrir une sage nativité et une fin d’année enthousiaste avec sa famille. Les ménages malgaches, à présent doivent économiser sur leurs revenus mensuels pour pouvoir vivre une fête dans la décence. Mais ceci est aléatoire, dans la mesure où, des imprévus pourraient survenir, telle une maladie, une dépense urgente, fausseraient les prévisions. Beaucoup ne pourront pas faire de fêtes et l’on se demande bien combien de ménages ne vont pas célébrer les fêtes comme il se doit, car les moyens font défaut. Vivement la fin de la crise.