Victime de pots-de-vin durant l’année 2012

03/01/2013

Malgré la diminution du nombre de vacanciers, les transporteurs qui essaient de surmonter la crise, sont les proies des agents de police de la route. Ces derniers font tout pour soutirer de l’argent aux transporteurs, le long des routes nationales. Les transporteurs déplorent cette pratique et demandent à ce que des mesures strictes soient prises pour protéger leurs affaires en cette période de crise. Pour l’année 2012, la KOPérativa Firaisan’ny Mpitatitra Malagasy (KOPFMM) se plaint toujours et encore des agissements des forces de l’ordre qui contrôlent les routes nationales vers toutes les provinces. Ils ont énoncé qu’à part la crise qui est déjà une épine dans leur commerce, la conduite de certains éléments des forces de l’ordre n’a fait qu’empirer leur situation.

Selon des représentants de cette coopérative, « même si les papiers de nos véhicules sont en règle, ils trouvent toujours quelque chose à nous reprocher. Ils cherchent pratiquement la petite bête. Nous sommes des transporteurs, donc nous exerçons un service public. Et pour que nos clients ne soient pas en retard du à ce phénomène, nous devons s’arranger avec eux. Nous ne savons plus quoi faire parce que ces pots-de-vin sont donnés pour qu’ils nous laissent tranquille. Pourtant, ces pots-de-vin comptent beaucoup sur notre chiffre d’affaire. A chaque barrage, nous devons payer au minimum 1000 à 2000 ariary et en ces périodes festives, ils réclament plus. Lorsque ces actions se répètent, elles auront une répercussion sur la recette à verser ». Ces opérateurs sont victimes de ceux qui prétendent assurer la sécurité de la route nationale. On dirait que c’est d’eux qu’il faut se protéger, insiste l’un des représentant de la KOPFMM. La conduite de ces forces de l’ordre sur les routes nationales confirme le fait que parmi les administrations les plus corrompues figurent, celle qui assure la sécurité des biens de la population. Ce n’est pas étonnant si le crime paie à Madagascar et que l’insécurité y règne.
Un bilan négatif
A part ce problème des transporteurs avec les forces de l’ordre, le bilan a été négatif sur l’ensemble de leurs activités, l’année dernière. Le mot « crise » a été toutefois répété à plusieurs reprises lors de l’entrevue avec ces représentants du KOPFMM. Au cours de l’exercice 2012, ces opérateurs ont eu des difficultés à remplir deux ou trois voitures par jour. Or, avant le début de la crise, ils arrivaient à sortir 5 à 7 voitures par jour. Leurs clients furent les opérateurs économiques qui font les va-et-vient entre les provinces et la capitale. Cette coopérative réunissant des transporteurs qui desservent toute l’île, n’a fait que survivre durant la crise. Les frais de transports ont constamment changé, selon les périodes et ceci peut descendre jusqu’à la moitié des frais, selon les périodes. Pour la période des festivités de fin d’année, les destinations les plus rentables furent Ambatondrazaka car ils arrivaient à sortir 8 voitures à 18.000 ariary le ticket, puis Mahanoro avec 6 voitures, et enfin Majunga. Ces transporteurs espèrent pour cette nouvelle année que la situation sur les routes avec les représentants de l’ordre soit fixée car leurs ménées nuisent au bon fonctionnement de leur commerce.