Au bord du gouffre

04/01/2013

En cette période d’après fêtes, le commerce connaît une situation où presque rien ne se vend. Les consommateurs ont en effet, dépensé une grande partie de leurs ressources pendant les fêtes. Ce phénomène, pour les commerçants, est plutôt prévisible, mais cela ne les empêche pas d’être pris de panique, lorsqu’ils réalisent que l’argent n’entre plus car les Malgaches n’achètent plus. Deux cas, selon un économiste, peuvent se produire.

Soit, les Malgaches ont de réels problèmes sur leurs finances, c'est-à-dire qu’ils n’ont plus les moyens au point de ne plus pouvoir, à présent, acheter quelque chose. Soit, leurs épargnes commencent à s’amenuiser et ils préfèrent réduire les dépenses. Une commerçante a avoué que la situation dévient plutôt alarmante pour son commerce. « Pendant la période des fêtes, l’affluence des achats n’a pas réellement changé comme nous l’avons escomptée. Il semble que les Malgaches ont fait la fête dans l’austérité ou bien, ils ont trouvé moins cher ailleurs. Les prix de nos articles n’ont guère augmenté et pourtant nous n’avons enregistré que peu de bénéfices. Pour les PPN, nos gains par article tournent aux environs de 250 à 3000 ariary. A présent, la situation est encore pire que durant les fêtes car c’est en ce moment que nous ne parvenons pas à vendre grand-chose. Ceci s’explique par la réduction du pouvoir d’achat des Malgaches. Nous vivons constamment dans l’inquiétude pour nos affaires ». Plus d’un se trouve dans cette situation et le commerce en général souffre. La pluralité des opérateurs du commerce montre déjà que la pauvreté rode dans l’ensemble de la Grande île. Pour résumé la situation du pays en général, la HAT n’a fait qu’appauvrir les Malgaches et n’a pas amélioré la situation du commerce. Le pouvoir d’achat des ménages malgaches n’est plus à même à alimenter le commerce. Il est au bord du gouffre.
Année décisive
Les commerçants, les opérateurs économiques et tous les Malgaches espèrent une résolution de cette crise. Car si cette crise persiste encore, il est fort possible qu’une explosion sociale est inévitable. Les observateurs et les économistes sont unanimes en disant que les débats politiques et soi-disant économiques n’ont jamais été au profit du développement durable de Madagascar mais pour celui des politiques. Pour cette nouvelle année, ils souhaitent que des mesures pour promouvoir le développement durable, soient prises et appliquées. Pendant le mois de janvier et de février, le commerce sera dans une période difficile mais comme ces commerçants le répètent, « on doit s’y faire ! ».