Absence de rentrée en devise

05/01/2013

L’année 2012 a laissé une trace dans le marché interbancaire de devise ou MID car la monnaie locale s’est finalement avéré dévaluer même si des experts dans le domaine ont déjà prédit ce phénomène il y a longtemps déjà. Selon Eric Robson Andriamihaja de l’EDBM, ces chiffres sur le taux de change ont été manipulés pour qu’ils apparaissent normaux aux yeux du monde. « J’ai su, il y a bien longtemps que l’Ariary arriverait à ce terme où elle se dévalue. On ne pourrait jamais manipuler des données macro-économiques plus de trois ans car en réalité, le pays depuis 2008, n’a perçu aucune entrée de devise en masse, comme celle de ces compagnies minières. En 2008, l’Ariary était au top à cause de l’intégration des projets miniers comme Ambatovy, WISCO et les autres.

Mais à présent, rien, à part le secteur du tourisme qui, toutefois, passe un mauvais moment avec les divers problèmes d’insécurité. Il y a déjà longtemps que le taux de change pour l’euro aurait du être au moins à 4000 Ariary. Il n’y a pas d’entrée de devise alors qu’on importe presque tout », souligne Eric Robson Andriamihaja. La dépréciation de l’Ariary n’est sans doute que le résultat d’une longue crise depuis 2008. Les décisions prises lors de ces longues années de transition n’ont pas été favorables ni pour le développement économique du pays ni pour les Malgaches. Au contraire, ceci va engendrer un grand problème dans un futur proche.
Une flambée des prix
Les investissements étrangers ont été négligés et par-dessus tout, le climat même ne fut pas favorable pour les investisseurs. La faute à qui ? Selon toujours le deputy CEO de l’EDBM, « ceci va donner naissance à une flambée des prix, surtout pour les produits importés. A première vue, ce sera le carburant qui sera la première victime de cette dépréciation car ce dernier est acheté en dollar et sera redistribué en Ariary. Et c’est seulement après cette répercussion sur le pétrole que le reste va augmenter en conséquence. Le prix des articles dans les supermarchés et autres magasins qui vendent des produits en provenance de l’extérieur, va monter nécessairement pour l’équilibre de la balance commerciale ». Il est difficile de prédire pour le moment l’avenir de ce pays car les dégâts causés par la HAT ne se révèlent que petits à petits. Beaucoup se demandent à présent si les élections vont réellement aboutir à une résolution de la crise ou, au contraire, si elles vont entraîner d’autres problèmes. Madagascar n’est pas à l’abri des effets néfastes d’une longue crise politico-économique. En effet, les dévaluations et dépréciations sont particulièrement mal vécues par les personnes ayant emprunté en devises étrangères et par le petit peuple.