La vanille malgache s’empare de 65% du marché international

07/01/2013

Malgré la baisse de la production pour la campagne 2012-2013, la vanille de Madagascar reste toujours une renommée internationale car elle approvisionne environ 65% du marché international, avec 1.500 tonnes de production annuelle pour un besoin mondial chiffré à 2.300 tonnes. Selon quelques experts de la vanille, celle-ci est fortement utilisée dans les pâtisseries et les pâtissiers du monde ne peuvent se passer de cet arôme. « Elle est bien connue dans le [banana split], la fameuse [crème anglaise], le rhum arrangé à la vanille ou bien le célèbre [Porn star Martini]. La vanille malgache est très demandée car nous arrivons à produire en quantité. C’est un potentiel économique pour le pays qui ne devrait être négligé », souligne un pâtissier de la capitale en entendant le mot « vanille ». La filière vanille pour Madagascar représente beaucoup car le prix de ce dernier sur le marché international est très attractif car à présent, elle est aux environs de 22 USD.

Des producteurs mécontents
La campagne de vanille prend fin, généralement, au mois d'avril. Ce qui ne sera pas le cas pour la récolte 2012-2013 car elle devra prendre fin au mois de février. La diminution de la production de cet arôme explique la situation. La quantité de vanille exportable est, en effet, passée de 1 750 tonnes, durant la campagne 2011-2012, à 1 500 tonnes pour 2012-2013. Cette réduction est due aux pratiques déplorables entreprises par les producteurs découragés par la baisse des prix. Selon un opérateur intervenant dans la filière, les producteurs sont démotivés et ils ne font plus régulièrement d’entretien aux plantations. Cette situation a rendu la concurrence très coriace entre les collecteurs et les exportateurs. Le prix du kilo, au niveau local, a doublé en une seule année. « Pour la vanille rouge, par exemple, le prix du kilo en vrac est passé de 25 000 à 50 000 ariary, auprès des producteurs à la même période, c'est-à-dire au mois de janvier des années 2012 et 2013 », a affirmé un responsable auprès d'une société d'exportation basée à Sambava. Cependant, les producteurs sont mécontents car à présent, l'offre est en baisse et les prix flambent alors que leur gain n’est pas revu à la hausse. Une arnaque à leur endroit sans doute. Mais une hausse est probable du fait que la baisse de la production ne concerne pas uniquement la Grande île mais également les autres pays producteurs comme l’Indonésie.