En déclin à cause de l’insécurité

09/01/2013

La crise qui a touché presque tous les secteurs d’activité économique de la Grande île ne fait qu’agrandir son champ d’impact. Le marché artisanal au Pochard n’a pas échappé aux effets de la crise. Le chiffre d’affaires des marchands d’objets d’art a baissé en 2012. L’espoir pour ces vendeurs, qui sont mêmes les confectionneurs et artisans de leurs propres articles, repose sur leur propre initiative en tant qu’association, car solliciter de l’aide est presque infructueux. Ces derniers ont demandé de l’aide à la CUA mais suite au changement de poste au sein de cette division administrative, leurs projets tombent à l’eau.

L’artisanat souffre en ce moment pour les opérateurs de la filière, surtout dans la conjoncture économique actuelle. Pour le marché artisanal au Pochard, sur 100 visiteurs qui sont venus acheter des produits artisanaux, seuls 25 sont des étrangers. Donc, la plupart des clients de ce marché artisanal au Pochard est composé de nationaux. Selon Sandy Rahariveloniaina, vice-présidente de l’Art Malagasy Miray ou AMM, « 2012 fut une rude année car nous étions victimes des diverses manifestations. Le marché a chuté en conséquence. En outre, les infrastructures dans l’enceinte du marché au Pochard doivent être améliorées pour plus de présentation si nous voulons attirer les touristes car ces derniers préfèrent aller chez nos concurrents sur la route Digue, faute de parking. L’insécurité règne dans la capitale et nos clients ne se sentent pas en sécurité en se rendant ici et par conséquent, le marché a fortement diminué ». Pour faire face à ce problème, l’AMM va entreprendre des projets, avec les nouveaux membres de son bureau élu récemment, visant à faire connaître l’existence du marché artisanal au Pochard. Le renouvellement des infrastructures, afin d’attirer les touristes plus précisément, est projeté par l’AMM. Ils vont donc, améliorer le « design » des stands et des étalages. Ils vont réhabiliter les couloirs et les toitures car en saison de pluies, car ces lieux sont impraticables et repoussent les clients.
Bénéfices en chute libre
A cause de la chute du marché depuis les trois dernières années, les impacts sont désastreux pour ces marchands de produits artisanaux. Le calcul des bénéfices a réellement changé. Toujours selon Sandy Rahariveloniaina, « nos bénéfices ont nettement changé à présent. Notre principal objectif actuellement, est de faire revenir le capital fonds. Avant la crise, il n’a jamais été un problème pour notre marché d’avoir une recette journalière de 120 000 Ariary mais à présent, nous avons du mal à vendre des articles, deux fois par semaine. Or les bénéfices par article sont aux environs de 500 ariary pour les petits sacs et pochette et au maximum 3 000 ariary pour des articles plus complexes ». Pour un article vendu à 2000 ariary, le bénéfice est de 500 ariary, un article vendu à 5000 ariary, le bénéfice est de 1000 ariary et ainsi de suite, ajoute la vice-présidente de l’AMM. Pour les membres de l’association, l’enjeu est de survivre et c’est pour cela qu’ils réclament une attention particulière car le secteur de l’artisanat ne peut pas se séparer du secteur tourisme. La situation économique pour l’année 2013 pour ces vendeurs au marché artisanal au Pochard repose sur les diverses projets, comme l’extension de marché vers les grands hôtels de la Grande île pour plus de vente. Malgré le maigre bénéfice qu’ils font, ces derniers essaient toujours de faire avec, car c’est leur gagne-pain. Modifier le tarif des produits reste la solution pérenne pour pouvoir vendre.