Un appui aux petites et moyennes entreprises

09/01/2013

Une des grandes lacunes pour le développement économique de Madagascar est l’absence de Banque de développement pour appuyer les projets des petites et moyennes entreprises privées à des fins d’une économie nationale positive. Il semble que l’inexistence de ces institutions bancaires promouvant le développement des projets du secteur privé, résulte d’une décision politique. Selon un expert dans le domaine des entreprises, Eric Robson Andriamihaja, « l’inexistence de banque de développement à Madagascar est due, je pense, à une volonté politique.

En 2008, sur l’initiative de l’ancien président Ravalomanana, nous étions en train d’en ouvrir une, la Banque Malgache pour la Construction et le Développement ou BMCD mais cela a été interrompu par la crise. Une banque de développement n’est pas non plus dans l’intérêt des banques commerciales existantes chez nous actuellement. C’est une concurrence en plus pour elles. Car l’intérêt économique est tout d’abord pour le secteur privé. Une banque de développement applique un taux d’intérêt de 2% ou 3%, alors que les banques commerciales appliquent au moins 18%. On peut avoir une banque de développement à Madagascar, mais encore une fois, il suffit de le vouloir. Mais je ne pense pas que ce soit encore dans la priorité du régime actuel ». L’on se demande bien qui décide de l’orientation économique du pays, car il semble que la mise en place d’une Banque de développement est un moteur pour assister les projets des petites et moyennes entreprises. Nos dirigeants trouvent peut-être qu’avoir des banques de développement n’est juste qu’une idée erronée.

Quid des Banques multilatérales de développement

Les Banques multilatérales de développement ou BMD ne sont que des institutions supranationales créées par des Etats souverains qui en sont les actionnaires. Leurs missions s'inscrivent dans le cadre des politiques de coopération et d'aide au développement, définies par ces Etats. Elles ont en commun de favoriser le progrès économique et social des pays émergeants comme Madagascar, par leurs activités de financement de projets, de soutien aux investissements et à la création de capital. Ces banques multilatérales jouent également un rôle majeur sur les marchés des capitaux internationaux, en levant annuellement les importants volumes de fonds nécessaires au financement de leurs prêts. À telle fin que de raison, le progrès des activités économiques du pays doivent passer par ces banques multilatérales de développement. A l’instar des initiatives des Investissements Directs Etrangers, avoir recours aux services des BMD n’apportera que du bien à l’économie nationale qui est en mauvaise posture à présent. Relancer l’économie par le volume des exportations ne changera rien, en tout cas, en matière de changement macro-économiques à court et long terme. Ceci facilitera les prêts en volume et en taux d’intérêts pour les entrepreneurs nationaux qui n’attendent que cela pour bouger. Qu’est-ce qu’il faut à l’Etat pour prendre des décisions comme cela ?