Le délestage, encore et toujours !

10/01/2013

La défaillance des matérielles au niveau de la Jirama est de plus en plus ressentie par les usagers. La population d’Antalaha subit jusqu’à 12 heures de délestage par jour en ce moment. Le groupe principal d’une capacité de 1 200 KW en est la cause. En effet, ce groupe principal est actuellement endommagé, tandis qu’un groupe auxiliaire d’une capacité de 350 KW est en révision, provoquant à présent une grande perturbation sur la fourniture d’électricité dans cette région. Le seul élément fonctionnel reste un groupe d’une capacité de 950 KW pour alimenter la ville qui a pourtant besoin de 1 800 KW d’électricité pendant les heures de pointe.

Les environs de Foulpointe sont aussi victime du délestage à cause d’anomalies des groupes utilisés par la Jirama. Selon un spécialiste en groupe électrogène, les matérielles ne sont pas fiables car elles sont d’origine chinoise. Pour résoudre ce problème qui porte atteinte à la distribution d’électricité, la Jirama doit procéder au remplacement des groupes défectueux car, non seulement les tarifs sont exorbitants, mais le service est plus que lamentable, selon les consommateurs. Pour cela, la Jirama doit trouver au moins 16.500 à 24.000 USD, soit environ, 240 millions de Fmg pour l’acquisition d’un groupe électrogène diesel à quatre roues 100KW-1200KW, qui est le modèle similaire à celle utilisé à Antalaha. Pour les usagers, l’électricité représente la part importante de la consommation familiale, mais c’est en même temps la plus déplorable des services. A cause de son imperfection, des familles souffrent et les activités économiques sont perturbées car le délestage leur prive de tout épanouissement.
Blocage au développement
Cette défaillance répétée de la Jirama ne fait que ralentir le développement car pour les opérateurs économiques, la présence de l’électricité est une condition sine qua non pour tout investissement dans une quelconque région. C’est également une des raisons qui crée le déséquilibre entre les régions de la Grande île. Celle dotée d’électricité est nettement plus avancée que celle qui ne l’est pas. Et si une ville n’est pas épargnée par le délestage, qu’en est-il de la situation dans les régions comme Antalaha ou Foulpointe ? Ce phénomène est une honte pour nous vis-à-vis des touristes qui viennent visiter la Grande île car si les hôtels des régions éloignées ne sont pas équipés de groupe électrogène, les touristes passeront leur soirée dans le noir ou bien sous la lumière des bougies. Plus d’un hôtelier demandent à ce que ce problème soit immédiatement réglé car il nuit à leur activité. Les activités économiques des régions victimes du délestage tournent au ralenti quand le délestage sévit.