Un risque à prendre

29/01/2013

Selon un responsable de l’EDBM, Eric Robson Andriamihaja, Madagascar offre une facilité pour la création d’entreprise et que ce n’est pas du tout dans le but de repousser les investisseurs, mais au contraire, une offre qui les incite à venir. « Nous ne déconseillons jamais les investisseurs à venir à Madagascar. On leur dit tout simplement la vérité, à eux de choisir. D’un côté, il y a les ressources importantes, de l’autre côté, il y a la situation politique. Chacun a sa façon d’évaluer les risques, mais il faut savoir que dans certains cas, plus le risque est grand, plus le gain est intéressant. Veuillez noter que même si le classement général de Madagascar dans le Doing Business a régressé, le classement en termes de facilité de création d’entreprise a évolué. Nous sommes maintenant 17è mondial », souligne-t-il. Selon Eric Robson Andriamihaja, certaines entreprises choisissent une période de crise comme celle-ci, pour implanter un commerce et lorsque la situation économique du pays se redressera, son commerce suivra le cours des évènements.

Tous non-exploités
En termes de potentialité d’investissements, le secteur du Tourisme reste le plus important, vu qu’il est le plus pourvoyeur de devise pour la Grande île, avec une biodiversité hors du commun, avec un taux d’endémisme très élevé, de l’ordre de 80% pour la flore et un taux encore plus élevé pour la faune. Il y a aussi l’agri business qui n’attend qu’une reforme infrastructurelle pour se lancer. Plus du 2/3 de la population malgache vivent en milieu rural et constituent une source de main d’œuvre abondante et compétente, avec une longue tradition en agriculture, élevage et pêche. Sur les 60 millions ha de superficie totale de la Grande Ile, presque la moitié se prête à l’agriculture et 18 millions ha demeurent encore disponibles. Les mines, avec autant de substances minérales connues et à découvrir dont l’exploitation, offriraient à Madagascar d’importantes retombées économiques. Les industries légères enregistrent actuellement un faible niveau d’industrialisation. Les TICs et l’énergie offrent des potentialités énergétiques renouvelables intéressantes mais qui restent sous exploitées. Le très faible niveau d’accès à l’électricité de la population qui est de 19%, démontre que le marché local est fortement demandeur.