La hausse résulte de la perte cumulative en 2009

07/02/2013

Il semble que les compagnies pétrolières ne lâchent pas prise sur leurs décisions de faire augmenter le prix du carburant dans la Grande île. Il semble que les nouveaux prix du carburant vont être décidés cette semaine et qu’une équipe composée des représentants de l’Office malgache des hydrocarbures, le ministère des Hydrocarbures et les groupements d’opérateurs pétroliers se pencheront pour en décider les nouveaux chiffres à afficher pour ce mois.

Hugues Rajaonson, un économiste et ancien secrétaire général du ministère de l’Energie et des mines apporte sont point de vue sur le sujet. « J’ai fait des études courtes en économie du pétrole et ayant été SG du ministère de l'Energie et des mines entre 2004 et 2008, je connais le problème. Il faut que les Malagasy sachent que la consommation totale de Madagascar est très faible, seulement en moyenne 10 000 barils, dans ces conditions nous sommes preneurs de prix et nous n'avons aucun pouvoir pour faire baisser le prix sur marche international. La hausse des prix demandée par les operateurs pétroliers résulte d'une perte cumulative entre 2009 - 2012 où l'Etat a bloqué le prix. Ensuite, il y a eu une mauvaise interprétation des dispositions post privatisation de la SOLIMA auquel s'ajoute la non prise de responsabilité de l'Etat quant à la libéralisation totale du stockage qui est actuellement laissé à la Logistique Pétrolière qui n'a fait aucun investissement de capacité jusqu'a aujourd'hui. Cette libéralisation permettra aux différentes compagnies d'avoir leur dépôt, ce qui va augmenter la capacité de stockage. Cette augmentation de la capacité de stockage permet aux différentes compagnies de s'approvisionner en période ou les prix sont faibles. Ainsi, ça va dispenser les facteurs externes [hausse des prix], par conséquent seuls les couts de stockage influeront sur les prix », explique-t-il.

Cycle normal !

Normalement, il a toujours une hausse des prix du carburant durant la période des vacances d'été [fin juin - fin août], automne - hiver [mi-novembre -fin février] car les ménages des pays développés du nord utilise le fuel et le gasoil pour le chauffage pour leurs maisons, bureaux. Une baisse du prix par contre, s’applique au printemps [début mars - mi - juin]. Il y aussi les facteurs externes de hausse des prix, comme les interventions des Etats de l'OPEP ou de l'OPAEP sur une décision de baisse de la production, de hausse unilatérale des prix ou bien des menaces ou bien existence de guerre dans le golf sur les prix du pétrole. Beaucoup sont les facteurs véhiculant autour du carburant mais en général, les opérateurs pétroliers dans la Grande île n’ont guère le choix que de s’aligner aux rythmes des prix du baril du pétrole sur le marché mondial. Leur seul moyen de s’aligner est mettre la pression sur les usagers car l’Etat n’est d’aucune utilité dans leur cas.