Les particuliers sont les principaux clients

08/02/2013

Le business ne se traduit pas seulement à des signes extérieurs, mais au portefeuille de celui qui s’y met. Le secteur informel dans la filière BTP est vaste que même les particuliers n’ont que l’embarras du choix pour s’offrir de leurs services, en raison du faible pouvoir d’achat mais désirant de posséder une maison. Les petites entreprises de construction informelle semblent ne pas manquer de travail à faire car leur contrat se limite souvent à construire qu’une partie d’une maison, par exemple, de la fondation jusqu’à la pose du toit, la finition du reste étant à négocier ultérieurement par le propriétaire.

Même en temps de crise, beaucoup de particuliers procèdent à des réhabilitations, des constructions de maison. La plupart des ingénieurs en BTP opèrent dans le secteur informel, faute de grand marché. Certains n’ont même pas de numéro statistique ou de numéro d’identification fiscale ou NIF. Selon ces derniers, leurs clients sont des particuliers et n’ont guère besoin de numéro statistique ni de NIF pour vérifier leur aptitude. « Nos contrats proviennent des particuliers qui veulent apporter une rénovation à leur maison ou bien d’en construire une nouvelle. Nous leur faisons un devis et, après accord, on procède aux travaux. J’ai une équipe de 16 personnes dont ma personne qui en est le chef de chantier, 8 ouvriers spécialisés et 7 ouvriers simples pour les diverses mains-d’œuvre. Le seul problème que nous rencontrons dans le métier, c’est la confiance de nos clients qui scrutent bien nos travaux pour nous faire plus confiance. Donc, ils répartissent le paiement à plusieurs tranches, au fur et à mesure que les travaux avancent. Tous mes clients sont des particuliers et mes contrats sont tellement variés, selon les besoins de ces particuliers », souligne Dina, un ingénieur en BTP qui a sa propre entreprise informelle. Ces opérateurs du BTP ne sont même pas intéressés pour travailler pour le compte de grandes compagnies, comme COLAS. Ils ont préféré cibler d’autres clientèles au lieu de perdre du temps à s’aligner avec ces géants et n’obtenir aucun contrat. Il y en a plusieurs qui pratiquent le même genre de boulot que Dina qui a déjà réalisé 5 contrats en 2012. « Au moins, nous arrivons à faire le métier qui nous passionne et gagner notre vie », souligne-t-il.
Divers contrats gagnants
Pour ces petites entreprises en BTP, leurs contrats ne se limitent pas seulement à la construction d’une maison tout entière. Ils peuvent faire diverses choses, selon les demandes et les budgets de chaque client. Pour eux, ils peuvent obtenir un contrat pour seulement la pose de carrelage, les murs, les dallages, les finitions, les fondations, les peintures, etc… Pour la petite entreprise de Dina, une villa basse de 18mX11m comportant 4 chambres, un séjour, une cuisine et un garage coûte 14 millions d’ariary. Mais les autres contrats énoncés ci-dessus sont à négocier selon la demande. Il est compréhensible si les entreprises formelles en BTP n’obtiennent aucun contrat venant des particuliers sauf ceux qui sont plus exigeants, car les petites entreprises BTP qui œuvrent dans l’ombre, sont beaucoup et qu’ils offrent plus de flexibilité, question prix, que les autres. Dans le monde des affaires, surtout en ces temps de crise, le plus important est de faire plus d’argents que possible. Une leçon que les opérateurs ont tirée des politiques.