Un besoin de 41,5 millions de dollars en tout

09/02/2013

Trois régions du sud et du sud-ouest malgache sont lourdement frappées par les attaques acridiennes. 5 000 ha de riz et de maïs ont déjà été détruits par les criquets. Le ministère malgache de l’Agriculture mène toujours une lutte infernale pour trouver l’argent nécessaire à l’éradication totale de ce fléau qu’est l’invasion des criquets. Après avoir détruits quelque 5 000ha dans la partie sud et sud-ouest du pays, les essaims commenceraient déjà à investir le Nord-ouest de la Grande île.

En octobre dernier, en cas de mauvaises conditions météorologiques, la barre du million d’hectares infestés serait probablement atteinte d’ici mai prochain. A condition que l’Etat puisse intervenir à temps pour limiter la prolifération des ces insectes. Dans la Grande île, les recherches de financement s’activent. D’ici juin, le ministère de l’Agriculture doit impérativement trouver 22 millions de dollars (16 405 400€), lesquels serviront à financer les actions prioritaires. Mais à termes, il faudra 41,5 millions de dollars (près de 31 millions d’€) si l’on veut éradiquer totalement les espèces de criquets migrateurs. Une opération qui prendra environ 3 ans selon les responsables locaux de la lutte antiacridiennes.
Prise au dépourvue
Pour écarter le fait que le ministre de l’élevage est de la mouvance Ravalomanana, il semble être le seul à se préoccuper du sors des paysans et de ses plantations ravagées par les criquets dans le Sud et bientôt dans les haut-plateaux. Le président de la transition n’a pas encore manifesté aucun intérêt pour l’invasion acridienne qui se passe en ce moment. Ceci nous rappelle le cas du gouvernement Ratsirahonana en 1996-1997 qui a sous-estimé ce phénomène et a causé une invasion acridienne en plein centre ville. Ou bien comme, ce dernier le faisait, va-t-il légué ce phénomène en héritage au prochain président de la république ? Des questions se posent à présent si ceci est une question de sécurité ou de personnes ? En tout cas, les criquets commencent à envahir le pays, les plantations sont détruites sur leurs passages et le ministère n’a pas les fonds pour faire face à ce phénomène. En attente du geste rédempteur d’Andry Rajoelina sur cette invasion, le ministre de l’Agriculture Roland Ravatomanga est seul avec ses équipes dans la recherche de fonds. Ces dits besoins ont été formulés lors d’une réunion de travail entre les techniciens malgaches et trois émissaires de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), mardi dernier. Ces experts internationaux, « les meilleurs spécialistes de la lutte antiacridienne dans le monde », comme le décrit le ministre malgache Roland Ravatomanga, vont assister les acteurs malgaches pour effectuer une étude de fond sur le problème et en définir les solutions à long terme.