65% du revenu des ménages malgaches

12/02/2013

D’après l’INSTAT, le taux des dépenses consacrées à l’alimentation constitue 65,5% du revenu des ménages malgaches en moyenne pour l’ensemble du pays. Il n’est pas trop surprenant d’entendre un tel chiffre résonné, aussi normal en ces temps de crise où rien ne va, surtout pour la plupart des ménages malgaches.

La recherche d’emploi est rude et le cout de la vie augmente alors que les salaires ont des difficultés à augmenter. Les diverses revendications en sont les preuves qu’il est difficile pour un patron d’accorder une hausse alors que les activités de sa société ne rapportent pas les bénéfices escomptés. D’après un micro-trottoir, la plupart des personnes ont avoué dépenser plus en nourriture qu’en d’autres besoins. Lorsqu’on leur a posé la question pourquoi, ils ont tous partagé les mêmes réponses que c’est à cause du pouvoir d’achat. « La plupart de nos dépenses vont à la nourriture d’abord et ce n’est qu’après que viennent les diverses dépenses, comme les frais de scolarité, le loyer et la Jirama. Nous devront limiter nos dépenses à cause du pouvoir d’achat. Nous ne faisons en tout que 380.000 ariary à moi et à mon mari, donc il faut gérer les priorités. Nous voulons que nos enfants mangent bien pour qu’ils tiennent bon à l’école ». 8 personnes sur 10 ont émis le même commentaire sur leurs dépenses mensuelles et les autres ont avoués avoir des activités parallèles pour arrondir leur fin du mois.

D’autres veulent mais ne peuvent pas

Dans cette bataille pour la survie, faire plus de sou semble important qu’une vie familiale à l’américaine ou bien à l’européenne où la famille se retrouve après le boulot et les études pour passer du temps ensemble. Plusieurs ménages avouent faire des activités lucratives pour faire face à la vie et surtout, comme ils le disent, « pour pouvoir s’aligner avec les autres ». En tout cas, il y a ceux qui ne peuvent pas faire autrement à cause de leur emploi du temps serré (8h-17h), et l’éloignement du lieu de travail avec le domicile. D’après une mère de famille, « on aimerait bien faire d’autres petits boulots mais avec les embouteillages, on risque de rentrer très tard la nuit. C’est dur mais jusqu’à ce que nous trouvions un meilleur travail, on doit se contenter de celui-ci ». Cette mère de famille travaille dans une zone franche. En bref, la consommation des ménages malgaches diminue de plus en plus et vire au plus important en écartant les surplus dans la liste des dépenses. Il est à souligner que plus de 80% de la population malagasy ont un revenu inferieur à 450 000 ariary par an, ce qui est nettement inferieur au 1,5 US $ de 2007.