Consommation trop élevée ?

06/03/2013

Lors d’une conférence de presse organisée, il y a deux jours de cela, par l’Union des Coopératives des Transports Urbains à leurs sièges, il a été mentionné que les futurs nouveaux bus chinois consomment 15 litres aux 100 km pour ceux de 30 places de 6,50m de long et qui coûte 66 millions d’ariary. L’autre bus de 40 places de 7,32 m de long consomme 13 litres au 100 km et qui coûte 83 millions d’ariary. Les questions se posent actuellement si ces bus seront rentables pour les transporteurs qui vont les utiliser. Même si le président de l’UCTU, Bernardin Andriambinintsolomora a assuré leur rentabilité, les professionnels des véhicules affirment le contraire. « Avec les embouteillages et le mauvais état des rues dans la capitale, cette consommation risque de grimper beaucoup plus qu’initialement indiquée.

Je ne sais pas si les Chinois connaissent les nouvelles tendances mais les fabricants européens visent une consommation de 5 à 6 litres aux 100 km. Donc, cette consommation est un très élevée mais cela dépendra des transporteurs qui vont adopter ces nouveaux véhicules de fabrication chinoise », souligne l’un de ces connaisseurs. Le président de l’UCTU a souligné par contre que « les transporteurs ont le choix pour acheter ou non ces nouveaux véhicules et parce que ces véhicules ont été adaptés aux conditions des routes à Madagascar, nous pensons ne pas avoir de problèmes. La consommation est normale pour nous car il y a parmi les anciens bus qui consomment plus que cela en ce moment ». Reste à savoir si le calcul de rentabilité a été bien établi car si ces transporteurs se voient encore travailler à perte, ce sera les usagers qui en subiront les conséquences, c'est-à-dire une autre hausse !
Un dépotoir ?
Une des conditions à l’acquisition de ces nouveaux bus chinois de marque Yutong, c’est d’abandonner les véhicules anciens. Selon le président de l’UCTU, les transporteurs ont le choix de faire ce qu’ils veulent des anciens véhicules, que ce soit les vendre ou les mettre en location. Mais qui peuvent encore vouloir de ces véhicules usés à l’état actuel ? Une rumeur, par contre circule, comme quoi, ces véhicules seront envoyés en province pour venir en aide aux transports de ces lieux. Les provinces risquent alors de devenir les nouveaux dépotoirs de bus qui ont atteint leur limite. Même si le président de l’UCTU a souligné qu’aucune communication officielle n’a été émise sur le sujet, les probabilités sont là. Sinon, où est-ce que ces vieux véhicules vont-ils se trouver ? Ou bien subiront-ils le sort des fameux « Mig », comme au temps d’Albert Zafy, l’ancien président, où ils vont être vendus aux fabricants de marmite d’Ambatolampy ? Attendre et voir.