Un marché florissant mais peu exploité !

28/03/2013

Madagascar est quelque peu saturé dans les secteurs jugés porteurs, comme l’agrobusiness alors que l’un des secteurs le moins exploité, parvient à faire 20.000.000 Euros de chiffre d’affaires par an. La création des applications multiplateformes pour les entreprises, pour le commerce en ligne et les jeux en ligne, est en pleine demande sur le marché alors que nous disposons de plusieurs ingénieurs qui se contentent de cybercafés. L’ « Amazonie non exploité » pourrait décrire les opportunités du secteur du génie logiciel, surtout pour les développeurs d’applications en informatique.

Il semble que les ingénieurs malgaches se trouvent en difficulté de s’adapter aux nouvelles innovations, en termes de développement d’application car les programmes universitaires sont démodés malgré le marché qui est en forte demande. Mihamina Rakotomandimby, directeur de Formation et recrutement au sein de la société « Ideo Neov » a souligné. « En termes de marché, ce secteur est en pleine croissance parce que les entreprises, jadis ont développé leurs propres applications sur leur ordinateur de bureau et sous Windows. Ces dernières années, les nouveaux gadgets comme les tablettes, les Smartphones et les MACs se sont très développés. Donc il faudrait adapter les applications à ces nouvelles technologies afin que le grand public puisse avoir accès à leurs applications. La solution que les entreprises ont trouvé, c’est de lancer ces applications à partir des simples navigateurs web, donc il faut recoder à nouveaux toutes les applications pour qu’elles soient adaptées aux différents outils. Donc, il y a une forte demande sur le marché et sur le plan commercial, il y a beaucoup d’opportunité ». Il a aussi ajouté que la raison pour laquelle la société « Ideo Neov » s’est fusionnée avec une entreprise française, c’est pour la simple raison que les ingénieurs malgaches peuvent être à la hauteur de la demande si leurs formations sont bien orientées. En plus, le secteur est rentable et offre une bonne qualité, avec un marché intéressant. Pour cette société qui fait un chiffre d’affaire de 20.000.000 d’Euros par an, le rythme de production doit être maintenue et que 90% de sa clientèle est en Europe, notamment en France et seulement 10% dans le pays.
Espionnage d’entreprise
Selon toujours Mihamina Rakotomandimby d’« Ideo Neov », le problème des jeunes ingénieurs résident toujours à ce qu’il appelle l’« erreur du débutant ». Ils veulent tous créer leurs propres entreprises dès le commencement, alors que des démarches plus importantes doivent être observées avant de se lancer. « Le jeune diplômé se rue pour être son propre patron, ce qui n’est pas du tout une mauvaise idée. Mais ce serait bien sage s’il respecte minutieusement les méthodologies des entreprises déjà structurées pour éviter les [erreurs de débutants]. De cette manière, il peut copier ou bien améliorer leurs systèmes de travail avant de se lancer dans sa propre société. Donc, les jeunes doivent faire en quelque sorte de l’espionnage au sein de ces diverses entreprises bien structurées pour voir comment elles évoluent », souligne Mihamina. Dans le secteur du Génie logiciel, il faut avoir plus d’expérience pour se lancer malgré le marché florissant du secteur. Le problème socio-économique aussi joue un rôle quasi-important pour le développement du secteur car le coût de connexion à l’internet est très élevé, le prix des ordinateurs est aussi cher et les jeunes ingénieurs n’arrivent pas à se les offrir car leur pouvoir d’achat ne leur permet pas.