Encourager les investissements artisanaux et industriels

03/04/2013

La Grande île manque d’industrialisation ! Cette opinion qui provoque plusieurs réactions car en ce moment, des fortunes sont inexploitées selon les experts et observateurs. Récemment avec la découverte d’un bloc de quartz, pesant près de 6 tonnes et dont la valeur est estimée à 400 millions d’ariary à Kinomby, des questions se posent à juste titre. N’est-il pas temps de penser à profiter de ces opportunités au lieu de les laisser aux étrangers ? Selon un économiste, ce ne sont pas les ressources qui manquent. « En ce qui concerne le quartz, nous avons beaucoup de gisements (Mananara Nord, Vatovavy7Vinany, Vakinankaratra, Bongolava, ...). Le quartz est tout d'abord une pierre industrielle pour fabriquer des ornementations. Il y a le quartz piézoélectrique (fabrication de condensateurs, etc.), le quartz optique (fabrication de différentes lentilles et/ou prisme, ...). Ces différents types de quartz existent à Madagascar et méritent d'être exploiter. Maintenant, il nous faut gérer de façon efficiente les stocks de ressources et mettre en place une vraie politique de la filière quartz par le biais d'incitation aux investissements artisanaux et industriels », souligne cet économiste. L’absence d’industrie de traitement facilite les exploitations illicites des ressources naturelles comme le quartz car ce sont les étrangers qui possèdent les outils pour les transformer, qui sont les plus intéressés que les Malgaches pour ne pas dire les responsables étatiques.

Par substitution !
Madagascar est tributaire des importations des produits manufacturés provenant de l'étranger. Donc, l’idée, selon les experts dans le domaine, est de substituer ces importations par une production nationale afin que celle-ci retrouve une place prépondérante. Ce processus, par contre se déroule en réalité sous diverses phases. Le Brésil est le seul pays au monde à avoir achevé ce processus. Donc, la substitution à l'importation consiste à produire soi-même les marchandises importées, créant ainsi un développement autocentré. Cette situation est due au fait que le marché intérieur n'est pas développé pour permettre un développement d’une nouvelle économie locale. Inhérent à cela, l'investissement ne peut être rentabilisé à 100 % par une demande insuffisante. Il faut réduire les biens de consommation simples. Pour cela, on utilise les ressources du pays et les fonds disponibles pour créer des entreprises nécessitant un faible savoir technique, par exemple les industries textiles. Ensuite, pour le machinisme, on réduit toujours les importations, dont certains biens d'équipement. Le rôle de l'Etat augmente car il doit imposer la diversification des industries, notamment par la création d'industries lourdes comme la cimenterie ou la sidérurgie qui sont coûteuses mais rentables sur plusieurs décennies. Le Brésil a, durant cette période, commencé à exporter, car son marché intérieur ne pouvait satisfaire l'offre. Le pays produit des biens de consommation durable, comme l'électroménager, l'électronique de loisir, l'automobile. Il faut alors augmenter le poids de la classe moyenne consommatrice de ces produits, et d'ouvrir l'économie à l'étranger en favorisant l'installation sur le sol, de firmes multinationales. Dernièrement, la diversification se poursuit jusqu'à ce que le pays soit en mesure d'exporter. L'industrie de haute technologie qui requiert de gros investissements, est présente.