Pour une meilleure qualité de la production

04/04/2013

Le secteur agricole à Madagascar possède un fort potentiel mais mal exploité en raison du manque de qualité, quantité et d’expertise. Plusieurs organismes investissent dans l’appui des paysans ruraux qui ne savent pas comment améliorer leurs productions à défaut de techniques modernes.

Herimihamina Andriamazoro, chef du département de Recherche agricole au sein du FOFIFA (Foibem-pirenena ho an'ny fikarohana ampiharina ho fampandrosoana ny eny Ambanivohitra) souligne. « Nous avons des avantages énormes à Madagascar car nous avons différents types de climats et que nous avons différents types de semences et techniques agricoles adaptés à ces divers climats. Le FOFIFA fait des recherches et produit des semences dans le but d’améliorer la qualité des produits agricoles, comme le riz, les haricots, le manioc etc. Le seul problème, c’est que peu de gens applique ces recherches et de ce fait, nous n’avions pas pu approvisionner des marchés potentiels. Par exemple, l’Ethiopie désire importer des produits agricoles en provenance de Madagascar mais sa demande s’élève à 400 tonnes par mois en haricot et on ne peut pas honorer cette demande pour le moment. C’est pour cela que le FOFIFA se concentre dans la production de semence de base afin de les distribuer aux paysans dans toute l’île pour pouvoir un jour, répondre à de telle marché ». Engagé dans une partie de bras de fer, le FOFIFA a relevé le défi de convaincre les producteurs à utiliser les produits de recherche. En effet, changer les habitudes des paysans, les persuader à accepter les innovations, n’est pas sans résistance de leur part. Des formations, des essais et démonstrations en milieu réel, des encadrements et suivis d’expérimentation sur terrain, les chercheurs n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire appliquer les résultats.
Une coopération faisable
Ceux qui veulent se lancer dans la production, peuvent bien travailler en étroite collaboration avec le FOFIFA car celui-ci possède les semences que les opérateurs privés ou paysans peuvent utiliser. « Notre but est que tout ceux qui sont dans le secteur, utilisent des semences de qualité pour avoir des produits de qualité. Donc, les semences et nos techniques sont disponibles et les intéressés peuvent nous contacter s’ils veulent travailler avec nous », souligne Herimihamina. Proche des paysans, le secteur agricole peut désormais espérer une amélioration mais reste à savoir si celui-ci ira loin face aux enjeux politiques.