Cela fait partie des distractions de vacances !

18/04/2013

Rien qu’à voir chaque nuit dans la capitale, les boîtes de nuits sont pleines de touristes et de travailleurs étrangers résidant à Madagascar. A proximité d’eux, des travailleuses du sexe qui n’attendent que leur invitation. Le tourisme sexuel s’est développé à Madagascar à tel point que toute idée de lutter contre celui-ci serait vouée à l’échec. Comment lutter contre le tourisme sexuel si Madagascar fait partie des destinations du tourisme sexuel en Afrique ? Nosy Be fait partie des destinations où le commerce du sexe gagne plus d’ampleur et les jeunes filles qui vivent de ce type de commerce, sont légions. Le tourisme sexuel est, soi-disant interdit dans la Grande Île et puni d’une amende de 2 à 10 millions d’ariary, assortie de 5 à 10 ans d’emprisonnement.

Tout le monde reconnaît les maux apportés par le tourisme sexuel mais dès la nuit tombée, la première destination touristique malgache se transforme en une véritable foire du commerce du sexe, avec une population de quelques 109.000 habitants, essentiellement constitués de jeunes et frappés par la pauvreté et le chômage. Acculés par la misère, ces jeunes ont entre 15 et 20 ans et se ruent à Nosy Be pour «trouver» une Européenne ou un mari blanc. Un touriste étranger a fait part de son opinion sur la situation. « La raison pour que ces jeunes se prostituent, c’est qu’ils n’ont rien à faire et quand je dis, rien à faire, c’est vraiment le cas. Voyez le taux de chômage, de pauvreté, de vulnérabilité qui ne cesse de s’accroître. C’est la faute à votre gouvernement ! Pour moi, je suis en vacance et cela fait partie des vacances et ce n’est pas la faute aux touristes si ces jeunes viennent à eux. Je suis contre la prostitution des mineurs mais si vous n’avez pas d’aides adéquates à apporter à ces jeunes, cette situation va s’empirer encore plus lorsqu’il n’y aurait plus d’emploi ». Est-ce que sensibiliser est une solution ? Peut-être que non ! Le manque d’argent pour acheter de quoi manger, pousse les femmes et les mineurs à se prostituer. Une tendance qui est en vogue à présent est de se marier avec un étranger pour changer de cadre de vie et les étrangers, quand ils sont en vacances, c’est dans les « boîtes de nuit » qu’ils se trouvent. C’est du pur commerce !
Le sexe, un remède contre la pauvreté
Une étude a été faite au niveau de l’ECPAT France à Madagascar. Les mineurs sont les plus prisés par les touristes et même les nationaux car elles sont fraîches au bon sens du terme. Donc, le commerce de sexe est devenu une source d’argent pour certaines jeunes filles. Penser aux conséquences ultérieurs n’a pas encore traversé leur esprit et ne présente pas trop d’importance car c’est maintenant qu’elles ont besoins de manger. Lutter contre ce phénomène qui est devenu « la gagne pain » pour les autres, n’est qu’une lutte perdue d’avance et une perte de temps et d’argent. Les familles malgaches ont du mal à subvenir aux besoins des enfants qui se retrouvent donc sur les plages ou dans les boîtes de nuit, à la merci des «prédateurs». Dans les villes, elles sont à la portée de tous ! Les principaux pays sources de touristes sexuels intéressés par les mineurs seraient la France, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et la Suisse, ainsi que l’île Maurice et l’île de la Réunion. Les « victimes » sont généralement des jeunes filles, mais il est des cas où des hommes venus de l’étranger pour solliciter des rapports sexuels avec des garçons mineurs sont également signalés de plus en plus fréquemment. On parle d’euros ici et non d’ariary !