La certification sous une traçabilité stricte !

23/04/2013

Madagascar possède un gros potentiel en agriculture biologique et qui constitue un grand avantage pour la Grande île. Or ce potentiel est mal exploité malgré la forte demande sur le marché mondial des produits biologiques. Pourtant, le marché extérieur est très exigeant, alors que la plupart des produits malgaches ne respectent pas les normes internationales ISO. De ce fait, une certification biologique est indispensable pour pouvoir conquérir le marché international. Or le coût de cette certification est très élevé et hors de portée des producteurs.

Le syndicat malgache de l’agriculture biologique (Symabio) a précisé que « l'obtention du certificat pour ce faire n'est pas donné, puisqu'elle est basée sur la traçabilité de la production (si on veut par exemple certifier votre chemise BIO : il faut inspecter le sol et les engrais utilisés pour planter le cotonnier... jusqu'à la boutique où l'on vend la chemise). La certification ne peut pas être délivrée par n'importe quel organisme : seules les sociétés agréées par les pays importateurs pourraient la faire. Les produits BIO traversent obligatoirement donc des contrôles très stricts avant envoi. Madagascar exporte deux sortes de produits : conventionnels et certifiés, issus de l’agriculture biologique (ou simplement BIO). Symabio regroupe les opérateurs qui produisent et exportent des produits issus de l'agriculture biologique ».
Un avenir porteur !
Des actions sont menées dans le cadre de l’Agriculture biologique à Madagascar et pour la développer davantage, à savoir la mise en place d’un cadre juridique pour la normalisation de l’agriculture biologique ; le renforcement de la collaboration avec les centres existants ; la mise en relation des acteurs au niveau national, régional et local pour une meilleure synergie des interventions depuis la production jusqu’à la commercialisation ; le développement de la recherche sur la pratique phytosanitaire biologique et la mise en place de la certification collective et le développement de la commercialisation. Notons que les produits « bio » commencent à envahir le marché international, principalement dans les pays européens et les Etats-Unis. Le premier importateur est la France avec 36%, suivie par la Nouvelle-Zélande et l'Allemagne avec 20%, puis les Etats-Unis avec 7%, la Suisse avec 5% et enfin le Royaume-Uni avec 2%.