Le gouvernement doit mettre en valeur ce secteur

26/04/2013

Dans le cadre de la célébration du 35ème anniversaire du Centre national de l’Artisanat malgache ou CENAM, l’événement « seho 2013 », qui se déroule en ce moment à la Gare Soarano, a pour objectif de redynamiser cette filière. La présence de l’Ambassade de l’Indonésie a marqué l’événement vu que ce pays est actuellement celui qui tire un énorme avantage de l‘artisanat. D’après l’Ambassadeur indonésien à Madagascar, Artanto Salmoen Wargadinata, le gouvernement doit mettre en relief l’artisanat pour que ce secteur soit un apport économique pour le pays. Copiés de l’expérience de l’Indonésie, il y a des bénéfices économiques que peut engendrer l'artisanat traditionnel, notamment dans les domaines de l'emploi, des petites entreprises, du commerce et du tourisme.

En développant l'artisanat, on permet à la population locale d'améliorer son niveau de vie sans épuiser pour autant les ressources naturelles renouvelables. Artanto Salmoen Wargadinata, Ambassadeur indonésien résidant à Madagascar, a précisé que « l’artisanat détient une place prépondérante en Indonésie et il contribue même à petit échelle dans l’économie indonésienne. Mais c’est notre gouvernement qui joue le rôle important dans la promotion de l’artisanat. Les petits artisans et les artisans professionnels se regroupent dans une association pour s’entraider. Les diverses régions en Indonésie comme à Madagascar possèdent leur authenticité donc, des foires et ventes-expositions sont organisées dans ces régions pour promouvoir les artisans, surtout dans les zones enclavées. Le gouvernement promeut l’économie de la créativité et ceci est un atout qui augmente l’attraction touristique. Nous espérons emmener une délégation d’artisan malgache en Indonésie lors des ventes-expositions et nous projetons d’envoyer des experts d’Indonésie pour améliorer l’artisanat malgache. La coopération entre l’Indonésie et Madagascar a été toujours entretenue ». Les produits artisanaux indonésiens sont en train de conquérir le monde et les produits artisanaux malgaches comme les « sobika » et ceux fabriqués en cuir sont appréciés sur le marché indonésien.
L’heure de la relance !
Comme les marchés d'exportation constituent la principale source de revenus des artisans, une bonne connaissance du marché est un atout indispensable à la réussite de toute entreprise artisanale. Or, la plupart des artisans ignorent tous des marchés. Il est particulièrement important que les artisans trouvent des débouchés pour leurs produits et bénéficient de programmes de commercialisation subventionnés. Les coopératives artisanales, fonctionnant comme des centrales d'achat et permettant à de petits producteurs de s'associer pour répondre à des commandes importantes, sont souvent utiles. Cette perspective est en effet, dans les projections du CENAM pour mener à bien cette modernisation de l’artisanat. Développer les centres dans les diverses régions en plaçant ce qu’on appelle le Centre Régional pour l’Artisanat Malgache ou CERAM. Le model indonésien en matière d’artisanat mérite d’être copié car comme l’ambassadeur indonésien l’a souligné, « il faut développer les échanges entre artisans nationaux et les artisans internationaux car le [capacity building] est très important pour promouvoir l’artisanat ». Cet ambassadeur a aussi avancé que les artisans ont besoin de formations, d’échanges. Que les ventes-expositions ne se concentrent pas seulement dans les grandes villes. Il faut que les artisans dans les régions aient plus de visibilité et bien sûr, les relations avec l’extérieur sont indispensables pour la commercialisation. Si l’Indonésie, qui a une similarité dans les produits artisanaux avec la Grande ile, s’en sortent bien, pourquoi pas Madagascar ? Toutefois, tout dépend d’abord de la volonté du gouvernement qui joue le rôle principal d’exécutif.