Sans effet palpable sur le pouvoir d’achat !

03/05/2013

La hausse de salaire est accordée, tant pour les fonctionnaires que pour les employés du secteur privé. Toutefois, celle-ci n’a aucun impact concret sur leur pouvoir d’achat. Une réaction d’un économiste a permis de confirmer ces divers propos.

« Il est difficile et sera encore plus difficile, à court terme, c'est-à-dire dans les trois années qui viennent, d'augmenter le pouvoir d'achat avec les salaires actuels, surtout que toutes les revendications actuelles vont dans le sens de la croissance du taux d'inflation. En effet, toute augmentation du salaire nominale de 10% se traduit en moyenne, selon nos observations, sur 40 ans, en une augmentation de l’indice des prix à la consommation de 13%. Les plus fortes hausses ont été observées sur les biens de première nécessité importés ou à forte contenue en biens intermédiaires importés. Nous avons remarqué aussi que ces hausses de salaire sont calculées, uniquement, sur la base de hausse des recettes publiques, c'est-à-dire, hausse des impôts (hypothèses : élargissement de l'assiette fiscale, ce qui est difficilement réalisable jusqu'a présent) ». Selon ce dernier, l’initiative de la hausse de salaire est appréciée mais les enjeux économiques du pays ne permettraient guère d’améliorer le pouvoir d’achat.

Cercle vicieux !

Selon toujours les experts, les vendeurs et fournisseurs répercutent sur les prix des biens et services qu'ils vendent la hausse des salaires, entraînant une hausse de l'endettement interne [émission de titres publics] et externe [dons et aides; emprunts extérieurs]. Ces aides et emprunts extérieurs en effet, s'ajouteront à la masse monétaire existante, d'où une augmentation de l'offre de monnaie. Cette hausse de l'offre de monnaie peut se traduire à court terme par une hausse de la demande de biens et de services et peut se concrétiser par conséquent en une hausse des prix. C'est une des raisons pour lesquelles, l’on doit se méfier de l'augmentation des flux d'aides étrangères [promis par les bailleurs de fonds] puisque leur contrepartie à court terme, est l'inflation, d’après les économistes. Enfin, la hausse ne sert à rien car le cout de la vie n’est pas proportionnel à la hausse.