En attente des produits de traitement du varroa

07/05/2013

Depuis 2011, le CITE et le GRET accompagnent dans le cadre du projet SERA, les apiculteurs malgaches dans la construction d’un dialogue avec le pouvoir pour résoudre collectivement les problèmes auxquels la filière est confrontée.

Dans le cadre du projet SERA, le GRET et le CITE ont appuyé l’émergence de la plate-forme nationale MIEL, regroupant la Fédération nationale des apiculteurs malgaches (Fenam), le Réseau national de défense des consommateurs (RNDC) et des partenaires techniques. Selon le président du RNDC Rakotorova Rabetsara dit Lita, « le dialogue s’est bien passé entre les operateurs dans la plateforme nationale MIEL, le RNDC avec le pouvoir public représenté par le ministère de l’Elevage. Les produits de traitement pour lutter contre le varroa sont en cours d’importation et nous les attendons avec impatience car la filière ne pourra jamais évoluer tant que ce phénomène ne sera pas éradiqué. Le ministère de l’Elevage a déjà obtenu l’autorisation d’importation de ces produits et quelques sociétés qui ont été présentes à la réunion, sont en train de procéder dans l’acquisition des produits nécessaires pour la lutte contre le varroa ». Ce dialogue s’est concrétisé en octobre 2012 avec la visite de terrain du ministre de l’Elevage, l’approbation d’un appui gouvernemental décidé en Conseil de gouvernement, qualification de la situation comme « catastrophe nationale » et octroi de l’autorisation d’importation de produits de traitement pour expérimentation. A part cette menace du phénomène de varroa, l’absence de cadre réglementaire et de normes explicites pour la valorisation des produits reste encore une tâche à accomplir. Malgré ces premières avancées, le varroa sévit toujours et la région Amoron’i Mania est désormais touchée.
La région d’Analamanga
C’est dans la Région d’Analamanga que la présence du varroa a été pour la première fois confirmée en 2010. A Analamanga, la filière apicole concerne plus de 1 500 petits entrepreneurs et représente 20 à 70% du revenu des ménages. Depuis l’arrivée du varroa, certaines communes ont vu leur production de miel se réduire de 80%. Malgré les mesures, la propagation du varroa n’a pas pu être enrayée et a continué vers l’Est de Madagascar. A l’échelle nationale, on estime que plus d’un quart des ruches (soit 25 000 ruches) sont en danger d’infestation. La plate-forme nationale MIEL poursuit son travail de concertation avec les pouvoirs publics.