Pénurie d’essence

06/11/2012

La région de Fort-Dauphin et ses alentours sont privés d’essence depuis plus d’une semaine maintenant. Les transporteurs et les taxi-ville sont les principales victimes de cette pénurie car ils ne peuvent pas exercer convenablement leurs activités. Certains ont décidé de cesser de travailler, plutôt que d’aller faire le tour de la ville à la recherche de stations-service qui ont encore de la réserve. Cette pénurie est due à une panne du bateau censé ravitailler les stations d’essence de la ville de Fort-Dauphin et de ses alentours. Il ne reste plus que le quart des taxis qui assurent le transport en ville.

En effet, s’il existe 200 taxi-ville à Fort-Dauphin, seuls 50 parviennent à travailler. Les habitués des taxi-ville et ceux qui possèdent une voiture personnelle se plaignent car à cause de cette pénurie, les horaires de travail sont bouleversés. Cette situation n’a pas manqué de provoquer quelques remous entre employeurs et employés. Certains travailleurs sont obligés d’attendre les rares taxi-ville qui sont leur seul moyen de transport aux axes qui ne sont pas desservis par des taxi-be. On doit admettre que cette situation profite aux taxi-be. En effet, la réserve de gasoil peut encore tenir jusqu’au prochain ravitaillement.
Marché noir
Certaines personnes ont profité de la situation déjà en stockant plusieurs litres d’essence, quitte à les revendre au marché noir par la suite. On comprend alors pourquoi les stations-service sont à sec. Les vendeurs aux noirs tirent parti de la situation et revendent l’essence à des prix excessifs. Si le prix du litre d’essence est normalement affiché à 3 240 ariary avant cette pénurie, il est maintenant proposé à 5000 ariary au noir. Et malgré ce prix exorbitant au noir, il est encore rare d’en trouver dans la ville de Fort-Dauphin. Les propriétaires de voiture se démènent pour s’en procurer. D’après une source sûre, cette pénurie va encore durer jusqu’au 10 novembre prochain. Les propriétaires de voiture et les taxis doivent donc patienter avant de reprendre normalement leurs activités. En contrepartie, l’encombrement de la voie publique n’a pas été au rendez-vous dans les rues de Fort-Dauphin.