« Vous êtes la honte de ce pays ! »

17/05/2013

Face à l’invasion acridienne qui détruit tout, le gouvernement malagasy n’a rien trouvé de meilleure option que d’exhorter la population victime à prendre part à la lutte contre les criquets. Les régimes qui se sont succédé depuis sont la honte de ce pays. Ils n’ont rien fait pour lutter contre les criquets, un grand défi pourtant qui devrait faire la fierté de ces derniers. L’Etat semble paralysé alors qu’il y a beaucoup de solutions, selon Fleury Rakotomalala. Avoir recours aux redevances peut se faire pour lutter contre les criquets. Certain avance : « je suis le problème de ce pays ! ». Non seulement, il est le problème mais la honte de ce pays, tout comme les autres de son espèce ! Les essaims se rapprochent inexorablement de la capitale ! Ils sont à Miarinarivo, dans la région Bongolava et les habitants se plaignent à cause des dégâts causés par les criquets.

Le candidat à la présidentielle Fleury Rakotomalala a évoqué qu’il a une solution au problème. Il a souligné. « Il y a beaucoup de redevances dans les caisses de l’Etat et ces criquets ont besoin de mesures d’urgence. Pourquoi pas ne pas affecter une part de ces redevances pour la lutte contre ces criquets ? Soit on choisit de laisser le peuple mourir de faim, soit on résout le problème. Et comme je l’ai souligné, il est possible de rassembler 4 à 5 millions de dollars en une semaine. Je ne dis pas que ce sera suffisant mais c’est déjà un début. J’ai entendu que les fonds ne seront pas débloqués avant le mois de septembre alors que c’est une opportunité pour les dirigeants actuels de se montrer à la hauteur s’ils se soucient vraiment du sort du peuple malgache». Cet opérateur économique réitère l’importance de la menace et dénonce en même temps la négligence des dirigeants, face à des enjeux aussi importants. Selon Fleury Rakotomalala, les ordonnances pour que ces politiques gardent leurs sièges et le pouvoir semblent les préoccupés plus que l’assaut des criquets qui commencent à monter vers Antananarivo. Même la représentante de l’ONUDI, Laurence Ansermet a dénoncée la mauvaise gestion de la part du régime actuel et sans une stabilité politique, aucun espoir de développement ne sera possible.
Des dégâts inimaginables
Le financement promis par les bailleurs de fonds internationaux devra attendre l’échéance des élections. Il a continué à souligner que c’est une lutte commune. « Imaginez un peu si ces criquets détruisent les champs depuis Antsirabe jusqu'à Antananarivo », ajoute Fleury Rakotomalala. Aucun des dirigeants des différents régimes successifs n’a pensé au développement du milieu rural. La preuve inévitable de ces propos reste l’invasion acridienne. Une honte aux yeux du peuple malgache car ils se servent du « vahoaka malagasy » pour s’enrichir, en oubliant l’intérêt général. Lorsque ces derniers ont besoin d’eux, ils préfèrent concocter des ordonnances pour garder leurs places et préfèrent mentir au peuple. Depuis plusieurs semaines, les criquets seraient au nombre de 500 milliards et peuvent détruire 100.000 tonnes de végétation en une journée. L’île a besoin de plus de 30 millions d’euros pour financer un plan d’urgence pour tenter d’endiguer la prolifération des criquets.