Une division d’opinion au sein du groupement

22/05/2013

Une division entre les entreprises membres du Groupement des Aquaculteurs et des Pêcheurs de Crevettes de Madagascar ou GAPCM semble porter atteinte aux objectifs de l’association qui œuvre dans la culture de crevette. Le président de ce groupement souligne qu’il n’y a point de discorde au sein de l’association mais c’est plutôt l’approche au niveau des méthodes qui pose problème.

Un gérant d’entreprise dans le domaine de la culture de crevette a pourtant insisté qu’il n’y a pas d’alignement sur les intérêts généraux de l’association. « Il est certain que le climat de confiance et le rôle des associations constituent un problème à Madagascar et surtout au sein du GAPCM qui est notre association professionnelle. Les membres sont divisés. D’un côté, il y a un membre qui, je dois le dire, contrôle tout sur les droits de vote des actions et démarches à entreprendre et de l’autre, les 4/5 qui sont contraints d’approuver toutes ces décisions. Donc cette division fait que l’alignement nécessaire entre les membres et les objectifs visés par l’association ne concordent pas. Tout ceci a pour conséquence un vrai problème de légitimité et de leadership. Et dans ce genre de situation, l’association peut donner de mauvais conseil au gouvernement qui a, par exemple, entrainé la fermeture d’Aquamen alors qu’on aurait pu la sauver ». Selon ce dirigeant d’entreprise, des mauvais conseils peuvent aboutir à des mauvaises décisions.
La fermeture d’Aquamen évitée si…
La société « Aquamen » a été touchée pour la première fois du virus du « white spot » en avril 2012. La ferme a perdu 400 tonnes de crevettes, ce qui l’a contrainte à mettre au chômage technique, plus de 480 personnes, avec des coûts économiques extrêmement violents. Un problème de communication au sein d’une association comme le GAPCM risque de créer des conflits et même des décisions inutiles car l’expérience de certains fermes de crevettes ont été efficaces et a pu éviter la fermeture de société. Le virus du « white spot » a créé sans doute la panique chez les producteurs et des idées farfelues sont quelquefois prises alors que des alternatives moins douloureuses existent.