La vente continue malgré l’interdiction

14/06/2013

A l’occasion des fêtes nationales, les pétards ont toujours fait partie des festivités. Ceux qui sont dans le marché des feux d’artifice et des pétards y trouvent pleinement profit car c’est une saison qui ne se tient qu’une fois par an. Les Malgaches achètent beaucoup de pétards lors des fêtes nationales. Pour cette année 2013, le ministère de l’Intérieur et la Commune urbaine d’Antananarivo ont interdit la vente et l’allumage des pétards pour des raisons de sécurité. Or, les vendeurs ne cessent d’augmenter dans les rues de la capitale.

Pas loin de l’hôtel de ville, le commerce des pétards marche bien pour un vendeur malgré une nette diminution du nombre de client. Le ministère de l’Intérieur dirigé par Florent Rakotoarisoa a émis un arrêté interdisant la vente et l’utilisation des pétards pour maintenir l’ordre et pour éviter d’éventuels incidents. Ce dernier ainsi que la commune urbaine d’Antananarivo « prendront les mesures adéquates pour l’exécution de cette interdiction », d’après un communiqué émanant du comité technique national d’organisation. L’on se demande bien de quelles mesures adéquates ils sont en train de parler au juste. Les Malgaches achètent des pétards et des feux d’artifice presque tous les ans pour se préparer à la fête. Et on n’a entendu que très rarement d’accident, suite à leur utilisation. S’agit-il alors de simples intimidations et restent au stade verbal ? Car ce qui se passe en ce moment démontre que le ministère de l’Intérieur et la commune urbaine d’Antananarivo ne sont pas écoutés. D’ailleurs, ils n’entreprennent aucune action visant à mettre fin à la vente et à l’utilisation de ces gadgets. L’arrêté est-il émis tout simplement pour dire que le ministère travaille ? Vu la situation actuelle en ville, on a tendance à le croire. Il est important de souligner que des bandits ont récemment fait usage de pétards pour cambrioler une maison à Antsirabe.
Les pétards ont été importés
Un point que le ministère de l’Intérieur a oublié de prendre en considération, est que les pétards ne sont pas fabriqués localement mais font l’objet d’importation. Dans ce genre de situation, pourquoi ne pas attaquer le mal à la racine ? Ce sont les petits commerçants qui sont toujours victimes des divers rackets, épargnant les véritables affairistes à l’importation de ces artifices. Si le ministère de l’Intérieur a réellement pensé avoir des fêtes sereines sans bruit de pétard, il aurait du interdire l’importation de ces pétards dans le territoire malagasy. Un gros chiffre d’affaire tourne autour de la vente de ces pétards et avec une mesure d’interdiction de leur importation, des profits énormes vont être mis en jeu. Mais qui contrôle le marché de pétards ? Si ce sont les Chinois, il serait difficile de saisir leurs marchandises car tout le monde sait que ces derniers sont les rois de la magouille. Peut être que si le ministère de l’Intérieur et la CUA n’ont rien fait jusqu’à maintenant, c’est parce qu’ils ont peur des gros bonnets du commerce de pétard ? En ces temps de fêtes, il y a beaucoup de famille qui trouvent un peu de profit dans la vente de pétard même si ce commerce présente quelquefois un danger pour la société.