La Grande île ignorée faute d’instabilité politique

17/06/2013

L’Afrique subsaharienne bénéficiera d’un flux d’investissements étrangers à hauteur de 53,6 milliards USD jusqu’en 2015. Madagascar n’en fera pas partie compte tenu du climat d’incertitude dans le pays, selon la Banque mondiale.

La crise politique minimise toute chance pour le pays de s’épanouir et de bénéficier d’une aide surtout en investissements étrangers. Selon les données de la Banque Mondiale, l’économie est en panne car sur la période 2009-2012, la croissance économique globale a stagné. Étant donné la forte croissance démographique (2,9 %), le revenu par habitant est retombé en 2012 à son niveau de 2003 au moment où l’on parle. Le pays continue de perdre sa place dans les classements sur le climat des affaires (137e sur 183 pays dans le rapport Doing Business 2013), l’économie du savoir (120e sur 145 pays en 2009) et la compétitivité économique (124e sur 139 pays pour 2010-2011). Le rapport 2011 sur la compétitivité en Afrique indique que les cinq principaux obstacles à la pratique des affaires à Madagascar sont (par ordre d’importance) : l’instabilité gouvernementale et les coups d’État, l’instabilité des politiques, la corruption, l’accès au financement, et la criminalité et le vol. Le coût élevé et le manque de fiabilité de l’approvisionnement électrique, la réglementation foncière et l’accès aux terres, les pratiques non concurrentielles et les problèmes de gouvernance constituent également les principaux obstacles relevés par les entreprises dans différentes études. Le coût des transactions pénalise les entrepreneurs, favorisant l’éclosion d’un vaste secteur informel.
Quel type de changement ?
D’après ces données de la Banque mondiale sur la situation de la pauvreté dans le pays, beaucoup se demandent actuellement quel type de changement est adapté pour le pays. A y voir plus clair, ce sont les crises politiques qui ont enfoncé les Malgaches dans la pauvreté. Les politiques, en ce moment, misent sur les élections pour espérer sortir Madagascar de la crise. Est-ce que les élections vont vraiment sortir la Grande île de la crise ou bien vont-elles l’enfoncer dans une autre ? Pessimistes et optimistes ont lieu de s’asseoir autour d’une table pour discuter du type de changement adéquat pour le pays car le peuple touche le fond.