C’est maintenant le tour de Majunga

03/07/2013

Une ville de plus, victime de coupure d’électricité. La société Enelec ne plaisante plus lorsqu’elle a souligné qu’elle ne pouvait plus faire tourner ses centrales thermiques qui fournissent de l’électricité. La ville de Majunga subit de fréquentes coupures d’électricité depuis quelques jours.

Comme toujours, la Jirama accuse la société Enelec d’être à l’origine de ces coupures car c’est elle qui assure en majeure partie, la fourniture d’énergie de la Jirama. La société Enelec a cessé de faire fonctionner des groupes qui alimentent la ville parce qu’un grand nombre de factures restent encore impayées par la Jirama dont la valeur est estimée à plusieurs millions d’euro. « Dans une bonne logique des choses, les prestations se paient et les factures impayées démontrent l’incompétence et le manque de sérieux d’une entreprise », souligne un gérant d’entreprise qui a commenté ce problème entre Enelec Madagascar et la Jirama. En tout cas, cette société prestataire et fournisseur d’énergie de la Jirama reste ferme dans ses revendications et a procédé à l’arrêt de ses centrales thermiques et du coup, de l’électricité.
Un gouffre financier ou magouille de haut niveau ?
Rappelons que, selon le bulletin Tahiry du Trésor public, un gap mensuel de 20 milliards d’ariary a été enregistré pour le compte de la Jirama. Le Trésor public a, en effet, apporté son aide à la Jirama en guise de soutien financier pour son redressement. Une somme de 361 milliards d’ariary a été allouée par le Trésor public à la Jirama alors qu’elle n’a pas pu redresser la situation. Au contraire, cette somme l’a conduite à des situations dramatiques. A quoi donc, a servi cette subvention ? Une des questions que, non seulement les observateurs mais aussi le Trésor public qui a fait des efforts pour assister la Jirama, se posent, alors que c’est tout à fait le contraire qui se passe en ce moment. Des intimidations ont été adressées à l’endroit de la société Enelec mais cette dernière a tenue tête aux responsables étatiques qui étaient venus les voir à Tamatave récemment. Affaire à suivre.