Un besoin d’investissement dans la filière élevage

05/07/2013

Le secteur de l’élevage reste encore une des filières porteuses mais encore mal exploité sinon pas exploité du tout. L’activité de l’élevage intéresse près de 71,7% des ménages malagasy mais les investissements manquent pour développer la filière. De sérieux investissements sont donc sollicités, surtout du secteur privé car le secteur de l’élevage est non seulement rentable mais aussi créateur d’emploi, selon le volume des investissements.

Le Plan d’Action pour le Développement Rural ou PADR comprend la place de l’élevage dans le milieu rural et veille à ce que les opérateurs économiques commencent à s’orienter vers cette filière qui fut longtemps délaissée. Même si quelques entreprises essaient de faire tourner l’élevage, les études montrent que les actions entreprises n’ont pas pu développer pour autant son potentiel en termes d’exploitation commerciale. D’après les données du ministère de l’Elevage, il y a plusieurs domaines où les investissements sont nécessaires. Investir dans la production fourragère (pâturages) car il y a 34 millions d’ha de pâturages naturels disponibles dans l’ensemble de l’île. Il y a un gap annuel de 800 tonnes en semences graminées et légumineuses à combler. Le climat est favorable surtout dans l’Ouest de Madagascar et il existe des espèces de fourragère adaptée à ce climat. Un besoin d’investissement se ressent dans l’élevage en ranch de ruminant. Un gap annuel de 600.000 têtes de bovin pour le marché local reste à combler. Un gap annuel de 120.000 têtes de bovins pour l’exportation et de 50.000 têtes de caprin pour l’exportation aussi. Les infrastructures d’abattage ont besoin d’investissement. Il n’y a qu’un seul abattoir au « norme internationale » qui gère 480 têtes par jour et 13 abattoirs au « norme nationale » qui gère 200 têtes par jour. Pour l’élevage caprin, un seul abattoir au « norme internationale » qui arrive à tuer 200 têtes par jour et 6 abattoirs répondant au « norme nationale » qui arrivent à tuer 50 têtes par jour. Les infrastructures de transports de carcasse ont besoins aussi d’investissement. En résumé, c’est le secteur elle-même qui a besoin d’investissement d’après le ministère de l’Elevage.
Une politique nationale de l’élevage à grande échelle
Le ministère de l’Elevage veut que le secteur privé participe à l’élaboration de la politique générale de l’élevage et des politiques filières. Se préparer et investir dès maintenant afin de saisir les opportunités qui se présentent. Donc, il faut produire suivant les cibles et les besoins, selon les normes requises et orienter la production vers le marché, c'est-à-dire faire de l’élevage pour vendre à des prix compétitifs. Le but est de favoriser l’élevage à grande échelle et aussi le changement progressif du mode d’élevage et des modes opératoires des actions liées au secteur. La vision du ministère de tutelle est donc de développer l’élevage commercial via la relance du système d’exploitation de ranch dans 14 régions, permettant en même temps d’assainir le commerce de bovidés dans le pays. La situation économique dans la Grande île ramène toutes les opportunités d’investissement vers le milieu rural. Peut-être que la crise économique n’est qu’une opportunité future pour milieu rural.