Enfin prêt pour la mécanisation

09/07/2013

Face à la mondialisation et au progrès technologique en matière d’agriculture, les paysans agriculteurs commencent à être conscients de l’utilité des machines agricoles et de leur bienfait.

Ils disent être enfin prêts pour basculer du mode de production artisanal vers la mécanisation, c'est-à-dire l’utilisation d’engin pour plus de productivité, mais les moyens financiers pour y arriver leur font défaut. Une paysanne de la partie de Manjakandriana a expliqué. « Le temps est révolu où on fait tout d’une manière rudimentaire. On doit intégrer des techniques plus performantes pour avoir plus de rentabilité. La production agricole pour cette saison a été affectée par le changement climatique qui a presque détruit nos cultures de contre-saison. On risque de ne pas finir l’année car ces produits maraîchers de contre-saison sont notre deuxième source de revenu. Donc, vus les dégâts, on doit penser à une alternative. On pense qu’il faut augmenter notre production en utilisant des machines agricoles mais faute de moyens, on reste encore au stade primaire. Il faut que nous travaillions avec des partenaires et bailleurs de fonds pour acquérir ces matériels ». Cette paysanne, membre d’un groupement de paysans agriculteurs dans la région de Manjakandriana, a utilisé les techniques SRI pour la culture de riz et en a témoigné de son efficacité en termes de rentabilité. Pour une superficie d’un ha, elle arrive à produire 12 à 16 tonnes de paddy.
Se préparer aux éventuels risques
Face à l’imminente baisse de production pour cette année, les agriculteurs risquent de ne pas avoir assez de vivre pour finir l’année et surtout faire face à la période de soudure. Pour le cas de ces paysans de Manjakandriana, ils ne produisent qu’une fois par an et dépendent des produits de contre-saison pour combler le manque à gagner mais la plupart de ces produits agricoles ont été ravagés par le froid. Il en est de même pour les semences réservées pour la prochaine culture. Les paysans ont pensé qu’à l’avenir, multiplier la production semble une solution au lieu de dépendre des produits de contre-saison pour s’en sortir.