Le Sud est menacé

13/11/2012

Il y a fort risque que le Sud, ainsi que d’autres régions sont exposés à la famine. En outre, les paysans producteurs ont besoin de soutien pour pouvoir développer leurs potentiels productifs qui, sans doute, pourraient se passer de l’importation annuelle de riz. Des sources auprès de la FAO indiquent que la production intérieure a été de 4 737 970 métriques tonnes pour 1 228 425 000 Usd pour la période de 2010. Pour dire que la Grande île n’a point besoin d’importer du riz si le système est bien diriger.

Face à la hausse rampante du prix du riz et les évènements chroniques dans le Sud, il s’avère que cette région est menacée par la famine. D’après le secrétaire général du ministère de l’Agriculture Philibert Rakotoson, ce sont les zones enclavées et non productrices, comme le Sud, qui sont toutefois menacées par la famine. « Quand on parle de famine, il y a trois points majeurs que l’on doit observer. L’approvisionnement, l’accessibilité et la stabilité. S’il faut voir si on peut approvisionner la région enclavée, on doit aussi voir si les provisions sont accessibles à toute la population qui se trouve dans la zone et dernièrement, juger de la stabilité de l’approvisionnement. Il faut savoir si, pour une période d’une année, l’approvisionnement est stable et assurer qu’il y aura toujours de la nourriture dans la région dite enclavée. Dans ce cas, le Sud est probablement menacé par le phénomène de famine », explique Philibert Rakotoson. La hausse fréquente du prix du riz ne pose aucun risque sur la sécurité alimentaire dans la grande île car il y a des zones qui sont seulement enclavées mais productrices. Donc, ces régions ont de quoi subsister pour une certaine période. Le seul souci évoqué par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture repose sur la gestion des opérations qui doit être assurée par l’Etat de façon rationnelle. Si une hausse est prévue, ceci aura une incitation sur la production, donc l’Etat doit au moins voir les ménages qui ne pourront pas se procurer du riz au prix proposé et établir un filet de sécurité.
Des stratégies à développer !
La production agricole a été plus ou moins maintenue, selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, malgré le changement climatique et le retard des pluies. « Les producteurs ont fait beaucoup d’effort car ils ont maintenu leur production par rapport à celle de l’année dernière. Si les efforts de 2007 et de 2008 ont été maintenus, la production aurait doublé mais le soutien de l’Etat n’est pas satisfaisant. Il faut que les diverses stratégies, comme la stratégie nationale du développement rizicole, doivent être appliquées. C’est le seul moyen d’appuyer les producteurs et la filière proprement dite », ajoute Philibert Rakotoson. Les producteurs ont besoins de services agricoles pour qu’ils aient des informations, des formations sur les techniques nouvelles et les appuis dans la recherche et l’obtention de financement. Il a été constaté que les producteurs ne sont jamais amenés à développer leur production car le système adopté par les spéculateurs fait tout pour réduire les avantages qui doivent être aux paysans producteurs.