Déficitaire depuis 2009

12/07/2013

Les communes rurales attendent toujours leurs subventions annuelles notamment la première tranche de la part du Trésor public qui se trouve incapable de satisfaire cette demande. Ce montant s’élève à 11 millions d’ariary.

Or, plus de 1390 communes attendent cette subvention. Les finances publiques pourraient être un instrument majeur dans la réduction de la pauvreté mais celles-ci ont diminué de 20% selon la Banque mondiale depuis la crise de 2009. Au-delà de l’aspect temporaire et conjoncturel, la politique budgétaire continue de souffrir des problèmes structurels qui l’ont caractérisée au cours de la dernière décennie. Le budget engagé dévie fortement de celui qui est voté, selon la Banque mondiale, en raison des réaménagements entre les lignes budgétaires et des capacités variables entre ministères, allant de 20 à 90%. Une faible fiscalisation, les dépendances aux financements extérieurs, le manque de transparence et de suivi budgétaire et une couverture incomplète des opérations de l’Etat sont quelques facteurs contribuant à ce déficit budgétaire au niveau des finances publiques, entraînant peut-être l’incapacité du Trésor public malgré ses efforts, de payer ces subventions.
Budget d’investissement le plus faible au monde
Les études de la Banque mondiale ont mené à une constatation que le budget d’investissement est faible, et n’est pas toujours alloué de façon à maximiser son impact sur la croissance économique. L’Etat malgache est l’un des plus faibles au monde en matière d’investissement publique avec environ 20 dollars par 1000 habitants par an, au moins 5% du PIB. Les investissements dans des équipements collectifs par exemple, tels que les stades, ont certainement une valeur politique mais ont peu d’impact au niveau économique. Cette allocation s’oppose ainsi à celle observée dans les pays émergents qui, dans la première phase de transition, avaient favorisé les projets d’infrastructure de base. La perte de confiance et la performance des services publics quasi-généralisée depuis une longue période, a accentué les choses car beaucoup de citoyens ont appris à vivre en l’absence de l’Etat.