Un camion MB a percuté un Sprinter

15/07/2013

Un camion MB immatriculé 6731 MC, lancé « en contre-attaque », chargé de plusieurs dizaines de sacs de maïs secs, a percuté de plein fouet dans la journée du 13 juillet 2013, un taxi-brousse, un Sprinter transportant des passagers à destination de Majunga, au PK 13 km d’Ankazobe sur la RN4, sens Majunga-TANA, sur une descente très dangereuse.

Le système de freinage à air comprimé et assisté, n’a pas encore fonctionné car le moteur était encore éteint. Le taxi-brousse Sprinter montait tranquillement la pente lorsque son chauffeur a vu le camion titubé, qui zigzaguait en descendant, en face de lui, ballotté par ses plusieurs tonnes de maïs secs et s’est mis à arrêter. Le Sprinter s’est mis sur sa droite pour laisser le chemin libre au camion. Mal lui a pris, car le chauffard routier, au lieu de se faire renverser directement au ravin de plusieurs centaines de mètres en bas sur son côté droit (donc un suicide certain), il a préféré effectuer une embardée à gauche, là où justement s’est arrêté le Sprinter. Le camion a percuté violemment le Sprinter qui a été coincé par le talus sur son côté droit. Après le choc fatal, le camion a fait une tête à queue, et a été divisé en 2 : la cabine se trouvait en 3è position, direction Majunga. Son plateau arrière avec les sacs de maïs devant, et le Sprinter en position 1. Le Sprinter était devenu un tas de ferrailles, ressemblant à une Berline coupée décapotable. Bilan provisoire : 2 morts du côté des occupants du camion et 7 autres à celui du Sprinter. Mais on pense que ce bilan sera très lourd vu l’état du Sprinter (quelques passagers sont sortis avec des graves blessures sur leur tête). Le chauffard a été sorti indemne, enquêté par la brigade de la gendarmerie d’Ankazobe. Le chauffeur du Sprinter est aussi sorti indemne, par miracle. Ce terrible accident démontre que les Malgaches doivent se contenter des tas de ferrailles au lieu de leur offrir des opportunités d’acheter des véhicules neufs ou plus décents.
On aurait pu l’éviter si…
L’on se demande bien comment ce camion qui n’a pas pu démarrer son moteur, a été autorisé à transporter des marchandises ? Forcément, le propriétaire a du recourir à des pots-de-vin lors des visites techniques. Et il n’est certainement pas le seul à se passer des contrôles techniques. Les opérateurs économiques et les Malgaches en général, n’ont pas les moyens de s’offrir des véhicules neufs. Par conséquence, beaucoup d’accidents se sont produits et les impacts sur la vie sociale et économique ont été importants. Qui pourraient oublier le tragique accident survenus à Ankadidramamy où des dizaines de personnes ont perdu la vie à cause d’un camion qui avait un système de freinage défectueux. Des accidents pareils auraient pu être évités si des opportunités sont offerts aux nationaux pour se procurer des véhicules en bonne état, qui ont des freins qui marchent bien, des échappements qui ne polluent guère et des moteurs qui ne risquent pas de lâcher à tout moment. Les tarifs douaniers concernant l’importation de nouvelles voitures devraient être revus à la baisse pour donner l’occasion à tout le monde d’avoir des véhicules en bonne condition et éviter ainsi des accidents.
Racl.R