Promouvoir l’agriculture commerciale

16/07/2013

A l’heure où la crise alimentaire menace, les criquets ravagent, tout acteur de la vie économique semble convaincu du potentiel inexploité de la Grande île. En effet, Madagascar dispose d’un climat favorable, des terres fertiles, des ressources en eau mais l’agriculture pratiquée depuis était de subsistance.

Le potentiel de croissance agricole malgache est très élevé et doit être promu à sa juste valeur pour sortir les paysans ainsi que l’économie nationale du cycle de pauvreté infernal. Cette année 2013 a été l’année où le secteur privé a pensé plus à la relance économique à partir du secteur agricole. Le Fivmpama ainsi que les autres opérateurs estiment qu’à long terme, ce secteur pourra servir de moteur pour l’économie, et contribuer positivement à la balance commerciale, par l’exportation de produits à faible valeur et à haute valeur. Jusqu’à présent, l’agriculture génère environ 26% du PIB et emploie près de 90% de la population économiquement active.
Les caractéristiques du secteur
La pratique de l’agriculture de subsistance n’a pas reflété les avantages commerciaux malgré le potentiel car ces pratiques sont dépassées à cause de l’insuffisance de producteurs en matière de technologie améliorée. L’absence de sécurité foncière indispensable au lancement d’investissement (que ce soit des entreprises d’agri-business ou des paysans en entreprise familiale) et à la protection des actifs principaux des populations les plus pauvres, se fait réellement ressentir. La disponibilité limitée et le cout élevé des intrants améliorés font obstacle car l’utilisation d’engrais à Madagascar (5kg/ha) est 60 fois moins intensive qu’en Indonésie (290kg/ha). Et dernièrement, le manque d’infrastructure de production et de transport qui constitue des coûts excessifs d’acheminement des produits agricoles vers les centres urbains. L’indice d’accès rural est de 2,4% à Madagascar, selon la Banque mondiale. Ces caractéristiques, d’après la Banque mondiale toujours, se traduisent par une faible productivité et une sous-performance des marchés agricoles. Toutes les raisons d’y penser à la commercialisation en masse des produits agricoles.