Le CSPI ne dispose pas de matériels de sécurité

17/07/2013

Il semble que tous les acteurs de la vie économique sont contre la redevance de sureté aéroportuaire ou RSA. L’Aviation Civile de Madagascar (ACM) et la CSPI sont accusés de ne pas avoir procédé à des études préalables pour implanter ce système. Ils ont imposé la RSA sans même posséder les équipements nécessaires au contrôle.

Une réunion a été organisée par le ministère des Transports et le ministère des Finances avec les entités qui ont été incommodées par cette imposition d’une redevance de sureté aéroportuaire par l’Aviation Civile de Madagascar. Selon des sources qui ont assisté à cette réunion qui s’est terminée hier au Carlton, la société CSPI qui est le prestataire en charge de collecter les redevances, ne possèdent même pas d’équipements de sureté pour assurer les types de service y afférents. Donc, les équipements de contrôle pour la sûreté dédiés aux contrôles de passagers, à la sécurisation des bagages, véhicules et fret, adaptés aux besoins des aéroports, ports, gare ferroviaire, douanes, sociétés de transport, n’existent pas encore à Ivato. Ces matériels sont censés assurer le contrôle des courriers ou de petits colis jusqu'à l'inspection de véhicules complets (routiers, ferroviaires ou maritimes), de l'identification de matières inconnues suspectes à la détection d'infimes traces d'explosifs ou de drogues, de la vérification d'une cargaison déclarée à la recherche de clandestins. La réunion au Carlton a eu pour but de revoir l’application de la RSA ainsi que son tarif qui est exagéré selon les études effectuées. En attendant la suite sur l’application ou non de la RSA, on vient d’apprendre que les redevances sur l’exportation et les importations sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.
Toujours les contribuables….
Dans ce genre de situation, ce sont les passagers et les usagers des services aéroportuaires qui sont les premières victimes. Comme le souligne le directeur général de la Douane, Vola Razafindramiandra, « ils demandent qu’on paie des redevances alors que le système en question n’est pas encore en place. Ceci est du n’importe quoi. Entre autre, ça veut dire que ce sont ceux qui paient cette redevance en ce moment, qui vont financer les matériels de sécurité. J’ai entendu qu’ils sont en train de former des personnels ce qui veut dire que l’instauration de cette redevance de sureté aéroportuaire n’a pas été préalablement étudiée mais imposée. D’ailleurs, la redevance est trop chère et pourrait ternir l’image de Madagascar ». Tous les opérateurs économiques qui usent des transports aéroportuaires ont tous manifesté leur objection depuis le lancement de la RSA il y a des mois de cela. Ensuite, les RSA doivent être incluses normalement dans les tickets et non payées aux guichets uniques comme celui d’Ivato. Un comité se chargera de revoir les différents points sur cette taxe surtout sur le taux à appliquer.