Les hôteliers de Nosy-Be mènent la lutte

20/07/2013

Un nouvel atelier de mobilisation et de sensibilisation de deux jours a été organisé les 17 et 18 juillet conjointement par le Bureau international du Travail (BIT) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), en collaboration avec l’Office Régional du Tourisme et le Réseau de la Protection des enfants.

Plus de quarante établissements hôteliers de Nosy-Be ont signé le Code de conduite en mars 2013, et un comité local de suivi a été mis en place pour continuer et suivre le processus afin d’atteindre la majorité des établissements hôteliers à Nosy-Be. Gabriel Djankou, représentant adjoint de l’OIT à Madagascar a souligné. « Face à l’ampleur du travail des enfants sous toutes ses formes, l’Organisation internationale du Travail se réjouit de la prise de responsabilité des établissements hôteliers et touristiques de Nosy Be en s’engageant concrètement dans le combat contre ce fléau à travers le Code de conduite puisqu’il s’agit de créer des conditions favorables et durables pour le respect des droits des enfants et le développement d’un tourisme responsable ».
Parmi les destinations les plus prisées
Si Madagascar est connu pour ses richesses naturelles, elle figure aussi parmi les 10 premières destinations du tourisme sexuel d’Afrique. Derrière le Marakech au Maroc et celui du Cameroun, la ville de Nosy-Be a été reconnue parmi les attractions pour ce genre de pratique. Selon le site slateafrica.com, c’est la faiblesse d’une réglementation dissuasive et une population libérée du poids des traditions qui font de l'Afrique un nouveau repaire des touristes sexuels. L’engagement des acteurs du secteur touristique dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales est primordial dans la mesure où les jeunes d’aujourd’hui se sentent à l’aise en compagnie des touristes. La pauvreté parfois pousse non seulement ces jeunes de Nosy-Be dans le cercle vicieux où les devises étrangères priment.