Il n’y a pas de répertoire d’entreprises

14/11/2012

Le défi que les industries malgaches doivent affronter, est encore multiple mais les opportunités sont présentes, les potentiels sont forts et les compétences sont à la portée des entrepreneurs malgaches. Mais la représentante de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement de l’Industrie (ONUDI) a montré ce qui doit être fait afin de relancer l’industrialisation. Le manque de répertoire crée un énorme blocage dans l’avancée des projets industriels. C’est pour cette raison, Lorence Ansermet de l’ONUDI a incité les entreprises à se répertorier. Ce recueil va être transmis aux organisations intermédiaires qui vont l’utiliser pour des projets industriels.

Dans le cadre de la célébration du Salon des Industries de Madagascar, la représentante de l’ONUDI, Lorence Ansermet, a précisé lors de son discours que l’information ne passe pas à Madagascar. Elle a souligné que « l’accès à l’information fait défaut. Les entreprises éprouvent des difficultés pour trouver des partenaires. Obtenir un répertoire d’entreprises est très difficile parce qu’il n’y a aucun suivi sur les entreprises qui ont changé d’activités, qui ont déménagé ou bien ont fermé. En plus de la défectuosité de la liste des entreprises à Madagascar, il y a aussi un manque de moyen marketing. Par conséquent, les entreprises ont de la peine à se respecter sur les délais, à se faire livrer à temps, à maintenir la qualité et la quantité. Ce qui veut dire que, quand les entrepreneurs ne se font plus confiance, les opportunités sont perdues au profit des étrangers ». L’invitation de la représentante de l’ONUDI, Lorence Ansermet, est de remplir des fiches lors des rencontres « B to B » qui vont être organisées dans les 6 jours du salon, afin de répertorier les industries à Madagascar, au moins pour ceux qui participent au salon. Les 2/3 des entreprises qui ont été contactées pour la première édition du salon des industries, ont des besoins de travailler sur l’emballage, le carton, les boîtes de conserves etc. Ceci marque, selon la représentante de l’ONUDI, qu’il y a des potentiels industriels qui doivent être développés pour répondre aux besoins locaux.
Une relance de l’intérieur !
Lorence Ansermet a aussi attiré l’attention des professionnels et du public, en faisant part du fait que les entreprises malgaches se sont bien débrouillées et ont fait preuve d’innovation, d’esprit d’initiative et d’entreprenariat. « Ne serait-il pas possible de diminuer les parts d’importation et de relancer l’économie du pays en saisissant les bénéfices des importations et de les facturer à l’intérieur du pays ? », se demanda la représentante de l’ONUDI en regardant la situation et en proposant une solution en même temps. 80% de la population travaille dans l’agriculture, les produits sont variés, les marchés sont multiples, les industries sont présentes, les produits sont transformés. Mais malgré la diversité des matières premières et de ses atouts, les entreprises malgaches importent plus de 80% de leurs intrants. Donc, les entreprises sont pénalisées car les intrants sont taxés. Or les produits finis bénéficient de réduction de droit de douanes. Les industries locales sont donc contraintes de se tourner vers l’extérieur au lieu de se focaliser à l’intérieur et de considérer son pays. Lorence Ansermet est du même accord avec le Vice-Premier ministre chargé de l’Economie et de l’industrie, Pierrot Botozaza, en proposant d’augmenter les taxes d’importation pour favoriser la production locale.