Source de gain pour les paysans

24/07/2013

Face à une crise qui a plongé les Malgaches dans la mouise, l’invasion de criquets au pays est venue aggraver la situation déjà précaire des paysans. Cependant, pour certains paysans de la région de Vakinankaratra, l’arrivée des criquets est un moyen de combiner crise et opportunité en revendant des criquets pris.

Le passage des criquets migrateurs semble être une bonne chose à entendre les paysans de la ville d’Antsirabe, car le marché d’Asabotsy regorge de paysans qui écoulent des criquets au prix de 100 ariary le gobelet et 250 ariary l’assiette. Une paysanne explique. « On préfère vendre ces criquets au lieu de voler et d’ailleurs les gens viennent et achètent ces criquets. On arrive à vendre jusqu’à 3 paniers (sobika) de criquets en un rien de temps ». Dans un contexte actuel, les sources de revenu de la population malgache est si fragile que toute opportunité de se faire de l’argent est pleinement accueillie par ces derniers.
Une file d’attente
Le scénario est tout à fait surprenant à Antsirabe car il s’avère que les clients doivent patienter dans une file d’attente pour se procurer de ce « mets » qui fera partie de la consommation des Malgaches dans cette période de transition. Quelques personnes récoltent les criquets dans les champs pour les rapporter ensuite sur le marché d’Asabotsy pour être vendu à la masse qui semble en raffoler. Récemment, la vente de viande de zébu et de porc a diminué car les Malgaches n’arrivent plus à acheter de la viande. La région de Vakinankaratra n’a pas encore été traitée d’insecticide et c’est pour cette raison que les criquets peuvent être consommés. Ce n’est pas le cas pour les criquets qui sont arrivés dans le district d’Andramasina qui ont été atomisé d’insecticides et qui ne sont plus consommables, selon le Centre national antiacridien. Les districts et les régions aux alentours d’Antananarivo n’ont jamais été considérés d’après les paysans d’Antsirabe et au final, la population finit par manger des criquets.