Des pratiques qui échappent aux contrôles

24/07/2013

Il semble que les trafics sont fréquents selon les responsables de la Douane ainsi que leurs homologues du Madagascar international container terminal services Ltd ou MICTSL et qu’ils ne peuvent rien faire à un certain stade.

Il y a une énorme distance entre le scanner et le terminal des containers, ce qui semble favorable à des pratiques frauduleuses. Selon Michaël Ratrimo de MICTSL, « il est difficile parfois de savoir ce qui se passe réellement au port de Tamatave à cause de la distance qui sépare le scanner et le terminal. Et tout peut arriver dans ce corridor car il se peut qu’il y ait échange de containers tout au long du parcours jusqu’au terminal, après le passage au scanner. Il y a aussi des cas où des sans scrupule « clonent » les containers mais nous sommes en train de remédier à ce problème. Nous avons investi dans des infrastructures où on va réduire cette distance pour mieux contrôler ces tricheries ». Cette pratique n’exclut pas selon un responsable de la douane, les pots-de-vin en sacoche pour éviter le contrôle au scanner. L’exportation frauduleuse peut toujours se faire car la modernisation n’est pas encore au point, non seulement en termes de système de contrôle mais surtout en infrastructure en général. Les services de la douane ont déjà interpellé, environ 30 containers qu’ils ont du rapatrier et certains d’entre eux ont été appréhendés à l’embarquement. En termes d’infrastructure de contrôle de ces exportations frauduleuses, MICTSL s’est doté d’un système de pesage qui peut peser le container à l’embarquement ainsi qu’au débarquement. La société GasyNet a pu calculer le laps de temps, partant du scanner jusqu’au terminal. Au cas où un container passe plus de temps que prévu, ce container est contraint de repasser au scanner. Les efforts sont palpables mais insuffisants, vue l’ampleur de ces trafics aux ports de la Grande île.