L’UCTU réclame le départ du DG du Transport !

20/11/2012

La tenue d’une grève générale est confirmée. Elle commence ce jour et sera illimitée en raison de la grogne des membres de l’UCTU vis-à-vis de la démarche de l’UCTS de pénétrer dans leur plate-bande. L’UCTU et les autres associations affiliées à ses causes exigent le changement du directeur général de l’ATT et celui du ministère des Transports, au plus vite car la situation actuelle est le fruit de leur manque d’imagination. Le conflit entre l’UCTU et l’UCTS a pris une autre tournure car l’Union des Coopératives des Transports Suburbains ou UCTS a décidé de franchir la zone urbaine et prend en charge à cet effet le service du transport urbain.

L’UCTU accuse le directeur général de l’ATT et le directeur général du ministère des Transports d’être à l’origine du conflit entre les professionnels du transport. Notons que le président de l’Union des Coopératives des Transports Suburbains n’est autre que le directeur général du ministère des Transports lui-même. De ce fait, l’UCTU pense que ce dernier veut garder sa place en soutenant les transporteurs suburbains qui sont entrés dans la capitale depuis hier. La coopérative Kofiamo a desservi l’axe d’Ankatso, la coopérative Koloina, celle reliant Ankadikely et Ambodivona. Ce geste, selon Hery Rakotoarisoa du Seimampafi, est une incitation à l’antagonisme. « La grève que nous allons effectuer, portera sur la demande de démission du directeur général de l’ATT et du directeur général du ministère des Transports. On ne peut accepter qu’un conflit naisse entre transporteurs, donc une grève sans limite sera observée jusqu’à obtention de résultat. Ces entités sont censées gérer les problèmes et non créer des conflits », souligne Hery Rakotoarisoa. L’UCTS a, apparemment, obtenu l’extension de circuler dans la capitale depuis hier. Quelques véhicules, comme celles de la ligne G, ont déjà sillonné la ville. Selon l’UCTU, les suburbains n’arriveront jamais à servir tous les circuits de la capitale et c’est l’une des raisons de l’arrêt de ses activités pour prouver aux représentants étatiques que leur décision est irresponsable.
Payé pour…
L’UCTS accepte de servir la zone urbaine car elle a obtenue une aide du gouvernement en raison de leur « choix judicieux » de ne pas avoir haussé leur tarif. Tous ceux qui ont accepté de maintenir les frais à 300 ariary, ont reçu un remboursement de leur patente de l’ordre de 2 millions d’ariary, contrairement à ceux qui ont appliqué la hausse. Ces derniers n’ont rien reçu, comme c’est le cas de l’UCTU. Ce qui amène à une déduction des observateurs comme quoi, l’UCTS aurait été payé pour servir la capitale pour calmer les passagers. La réponse sera connue au fur de l’évolution de la situation entre ces deux opérateurs du transport. Les transporteurs de Tamatave et de Majunga ont demandé à appliquer également une hausse. Ce mercredi 21 novembre, une réunion sera tenue entre l’UCTU, les zones régionales et les quelques suburbaines qui soutiennent le mouvement de l’UCTU. L’Union des Coopératives des Transports Urbains va donc entamer leur grève ce jour jusqu’à l’obtention d’un résultat concret.