732 millions d’Ariary pour la lutte antiacridienne

20/11/2012

Avec le soutien de l’Union européenne, l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture ou la FAO, a lancé, hier le projet « Appui à la lutte antiacridienne à Madagascar ». Cet événement s’est fait en présence du ministre de l’Agriculture, Roland Ravatomanga, de l’Ambassadeur et Chef de délégation de l’Union européenne, Léonidas Tezapsidis et du représentant résidant de la FAO, Alexandre Huynh. L’objectif de ce projet est de préserver la sécurité alimentaire des populations vulnérables vivant dans les zones affectées par les dégâts acridiens.

Il vise le renforcement des capacités nationales en matière de lutte antiacridienne et de protection de l’environnement et de la santé humaine. Ceci étant fait dans le but de protéger et de préserver les cultures et pâturages contre les dégâts d’une invasion acridienne annoncée, préservant ainsi la sécurité alimentaire des populations rurales vulnérables. Rene Walson John de la CNA a partagé que « nous devrions effectuer une prospection au plus vite possible pour la région de Vakinakaratra et d’Analamanga, car les criquets furent de passage et probablement des œufs peuvent éclore en ces temps de pluies. Même des techniciens venant du Sud seront ici pour apporter du soutien à ceux qui travaillent déjà pour maîtriser ces larves pour qu’ils n’éclosent point. Les zones Sud où ces larves sont les plus présents ne sont pas encore clos mais prochainement ils le seront ».
Au niveau national
Ce projet s’inscrit dans le Programme National de Lutte Antiacridienne ou PNLA. Il contribuera à la mise en œuvre de deux composantes. L’« Appui au renforcement des capacités nationales de prospection et de lutte » et celle de l’« Appui à la protection de l’environnement et de la santé humaine ». Ce projet permet de financer les activités de renforcement du système de veille acridienne et d’améliorer les capacités des structures nationales en matière de gestion de pesticide. Selon le ministère de l’Agriculture, les zones infestées par les criquets ont diminué par rapport à la statistique des années 1996-1998 qui avait atteint plus de 2 millions d’hectares et celle de 2011-2012 qui n’est que 250.000 hectares. Selon Rene Walson John, « l’éradication n’est pas possible mais la maîtrise au sol est faisable ». Ce projet permettra également d’évaluer l’impact environnemental des actions de lutte antiacridienne de la saison 2012-2013. Le montant de 732 millions d’ariary à la disposition de la FAO, provient en totalité du Fonds de Contre Valeur généré par les allocations de l’Union européenne à travers les programmes d’appui à la sécurité alimentaire.