L’avenir des agriculteurs, compromis en 2013

30/11/2012

Le Projet de Soutien au Développement Rural (PSRD) a été un succès et une forte aide aux paysans de la Grande île. Beaucoup ont bénéficié de l’aide du projet. Celui-ci touche cependant à sa fin et la Banque Mondiale n’a point garanti sa continuation. Il fut un soutien au financement et surtout aux aspects techniques des diverses projets des paysans. Le PSDR arrive au terme de son contrat car c’est ce mois de décembre 2012 que le projet prendra fin. La situation des paysans qui ont bénéficié de ce soutien, va être compromise au début de l’année 2013, en espérant sa continuation, s’il va encore se poursuivre.

Selon Eliane Rakotondranivo du PSDR, « le projet a été une réussite mais comme toute activité, il y aura toujours des procédés à améliorer. Les bénéficiaires du projet ont tous été satisfaits, même s’il y en avait quelques paysans qui sont plus pauvres que d’autres et qui ont mérité plus de soutien que les autres. Les impacts du projet ne sont pas les même dans les diverses régions où nous sommes intervenus mais, en général, nous sommes satisfaits. Sur son éventuelle continuation ou non, nous communiquerons les informations à ce sujet. Il faut souligner que c’est la Banque Mondiale qui finance le projet et c’est à elle seule d’en décider ». Le PSDR a débuté en 2001 et sa clôture a été prévue en 2008. Mais, suite à une évaluation de ses performances en 2007, le projet a bénéficié d'un financement additionnel de juin 2010 à décembre 2012. Les fonds alloués au PSDR expireront cette année. L'avenir du Programme de Soutien au Développement Rural dépend donc de l’évaluation que la Banque Mondiale même s’est chargée de faire pour déterminer sa continuation.
Les paysans, préoccupés.
Pendant ce temps, les paysans agriculteurs qui se trouvent dans les 18 régions d’intervention du PSDR, seront tourmentés, ainsi que les futurs bénéficiaires du projet, en attendant la décision de la Banque Mondiale. Qui ne connaît pas les fameux projets réalisés par le PSDR et qui ont bien contribué au développement rural de certaines régions ? Par exemple, le projet de reboisement d’arbres fruitiers, dans le cadre de la promotion des arbres fruitiers, dans les régions d’intervention du PSDR. Le soutien du projet à deux coopératives, SOA et FOTOTRA, fabricants de matériels agricoles dans le village d’Imerinavaratra, qui réalisent, mensuellement, 9 millions d’ariary de chiffre d’affaire, après un coup de pouce du PSDR. Sans oublier les paysans dans la commune rurale de Fanandrana dans le district de Brickaville qui ont choisi de monter une sucrerie pour la fabrication de sucre biologique, en se regroupant sous une association dénommée « Union des Groupements de Planteurs de Canne à Sucre Biologique » ou UGPCSB. Suite à l'appui du PSDR en décembre 2006, leurs produits sont étalés dans les grandes surfaces et en France. Les paysans sollicitent la continuation de ce projet car beaucoup, pour ne pas dire tout le monde, en dépendent pour aspirer à une réussite. Mais bien sûr, la Banque Mondiale a le dernier mot sur la question. Encore faut-il que la crise politique s’achève ou qu’aucune malversation n’a été perpétrée dans l’administration.