« La France est derrière cette résolution de la SADC », selon Julien Radanoara

10/12/2012

Tout va se bousculer cette semaine dans la haute sphère politique. La SADC a tranché au travers des profondes préoccupations de Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, de se présenter aux élections. « C’est la protection des intérêts français ». Ferme, clair mais lourd de sens que Julien Radanoara, juriste, a voulu prêter signification à la récente résolution de la SADC qui consiste à convaincre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina à ne pas se présenter aux prochaines élections.

« La France sait pertinemment qu’Andry Rajoelina est sur la mauvaise pente et qu’il lui fallait une sortie honorable ». Il a fallu aussi sacrifier la candidature de Marc Ravalomanana pour essayer de faire sortir Andry Rajoelina par la grande porte. C’est dans cette optique que Julien Radanoara lit la résolution « Ni…ni », publiée samedi dernier. « La France trouve une issue pour Andry Rajoelina à cette résolution », poursuit-il. La France concocte alors une alternative au président de la transition actuelle car, toujours selon ce dernier, « la mauvaise côte d’Andry Rajoelina est un mauvais signe pour l’intérêt français à Madagascar ».
A dire vrai, la France est derrière cette résolution de la SADC, selon Julien Radanoara. Et le récent voyage du ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, en Afrique n’y était pas pour rien. Il a pesé dans la résolution, selon ce juriste spécialiste en relations internationales. L’Afrique du sud et la France cherchent à s’aligner sur une même vision dans certains dossiers diplomatiques dans le cadre de la candidature de la République de Mandela au Conseil de Sécurité des Nations Unies, auquel un élargissement des membres est en train de se faire, un sujet de discussion préoccupant dans les rounds diplomatiques internationaux.
Si la France était derrière cette solution de la SADC, « les USA quant à eux, ne vont pas rester les bras croisés pour faire entendre leur voix ». Depuis quelque temps, des bruits ont couru avec insistance dans les coulisses des chancelleries étrangères, que les Etats-Unis sont contre l’option « Ni…ni » et roulent pour la candidature de Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina aux présidentielles.