Ex-ministres et hauts responsables devenus richissimes

15/10/2012

Plusieurs ministres et hauts responsables durant cette Transition, méritent une enquête sur l’origine de leur fortune. A commencer par le général Bruno Razafindrakoto et les anciens ministres proches d’Yves-Aimé Rakotoarison. A l’issue de la passation d’armes, qui a eu lieu jeudi dernier, le général de division Bruno Wilfrid Razafindrakoto, commandant en chef de la gendarmerie sortant, affirme avoir sorti la tête haute mais aussi, apparemment, la poche pleine. Il roule, en effet avec une grosse cylindrée flambant neuve de marque japonaise (Toyota Land Cruiser, série GX-R).

Plusieurs ministres et hauts responsables durant cette Transition, méritent une enquête sur l’origine de leur fortune. A commencer par le général Bruno Razafindrakoto et les anciens ministres proches d’Yves-Aimé Rakotoarison.
A l’issue de la passation d’armes, qui a eu lieu jeudi dernier, le général de division Bruno Wilfrid Razafindrakoto, commandant en chef de la gendarmerie sortant, affirme avoir sorti la tête haute mais aussi, apparemment, la poche pleine. Il roule, en effet avec une grosse cylindrée flambant neuve de marque japonaise (Toyota Land Cruiser, série GX-R). Ainsi, après trois ans à la tête du commandement de la gendarmerie, ce général, qui a massivement pris du poids après sa nomination, comment peut-on croire qu’un officier puisse acquérir un pareil bolide dont le coût avoisine le milliard de fmg ? Aussi, des bruits ont déjà circulé, que ce général aurait construit des villas durant son mandat. En effet, force est de se demander sur l’origine de cet enrichissement, ni plus ni moins, rapide et peut-être durable, à cet ancien haut responsable de la gendarmerie. Et qu’iI a déjà essuyé des coups sur sa manière de gérer le commandement. Concernant l’affaire des Forces d’intervention de la gendarmerie nationale (FIGN), en mai 2010, il a été pointé du doigt par ses anciennes troupes d’avoir encaissé la somme de 500 millions ariary, du régime Ravalomanana, durant les moments forts de la crise en 2009, destinée à corrompre les éléments de cette unité d’élite des bérets noires, afin d’éviter le ralliement des troupes au mouvement « TGV ». L’affaire a créé la zizanie au sein de la gendarmerie, pourtant la transparence sur cette somme n’a jamais été au rendez-vous. Alors que plusieurs sources ont confirmé l’existence de cette corruption en haut lieu. Même l’ancien président a déjà avoué. Le général Bruno Razafindrakoto renie toute inculpation à son encontre sur ce sujet brûlant. Il bénéficie du soutien et de la couverture de la haute sphère. Dans le cercle de la grande muette malgache, le cas d’enrichissement illicite de cet ancien patron de la gendarmerie n’est pas du tout isolé. Plusieurs hauts responsables militaires, dont nous taisons encore leur nom, sont aussi connus d’avoir acquis des fortunes en un temps record durant leur passage au commandement.
Pour le cas des anciens ministres de cette Transition, beaucoup méritent aussi l’attention, étant donné le changement rapide de leur train de vie. Alain Andriamiseza, ancien ministre de la Pêche et des ressources halieutiques du gouvernement Vital, et non moins figure de proue de l’entité politique Escopol, est un nom bien connu par les signes extérieurs de sa fortune. Au lendemain de son limogeage de son poste de ministre, il roulait avec un tout-terrain flambant neuf. Mais il a été aussi épatant par ses nouvelles deux roues flambant neuves (encore). Un autre ancien ministre de la Pêche et des ressources halieutiques, issu de la dissidence de la mouvance Ravalomanana dirigée par Yves-Aimé Rakotoarisoa, a spectaculairement changé de train de vie. Ce dernier roule actuellement avec une luxueuse voiture 4x4 de marque Mazda. Le cas est pareil pour l’ancien ministre du Tourisme qui a prix le luxe de rouler actuellement avec un tout nouveau tout-terrain américain. La liste est loin d’être exhaustive.
Etant donné le manque de transparence à ces cas d’enrichissement d’anciens hauts responsables de la Transition, le Bianco brille par son immobilisme. Rien que pour déclencher, dans un premier temps, un audit de chaque département qui est susceptible de révéler des cas de corruption.