Quid de la transparence ?

17/12/2012

Du tape-à-l’œil mais douteux à son comble, les projets de construction des infrastructures sanitaires, sportives et culturelles d’Andry Rajoelina manquaient de transparence. La présidence de la Transition qui abuse les réalisations à des fins électorales, ne veut pas jouer la carte avec plus d’éclaircissement et entretient l’obscurité derrière ses projets. Une attitude qui méritait condamnation. Le régime actuel roule l’opinion dans la farine, particulièrement, ceux qui veulent le croire.

On ne savait pas, en effet, le montant total de l’un des projets, comme les sources du financement semblaient être aussi douteuses. Jusqu’à présent rien ne dément que les différents marchés autour de ces constructions d’hôpitaux, de terrains de sport et de centre de loisir, ont été octroyé de gré à gré aux proches de Andry Rajoelina, comme Mamy Ravatomanga ou le français Alain Moyon. Cette situation indigne plus d’un. Les membres de l’opposition veulent y mettre un terme et demandent à ce qu’éclairecissement soit apporté à propos de ces projets. « Il est dans l’obligation et du devoir du régime de communiquer l’enveloppe financière accordée à ces projets, autant que la source de leur financement », revendique Masimana Manantsoa du parti Monima. Pour mettre un terme au gâchis, ce dernier suggère de mettre en place une « transition de salut public ». Dans cette « nouvelle transition », il est question de réviser de fond en comble la structure et la composition de l’actuelle mouture de transition. Une révision à la baisse des effectifs des membres des différentes institutions est la plus fondamentale, selon Masimana Manantsoa.
Jusqu’à présent, il n’est pas à la portée de l’opinion de savoir d’où venaient alors les milliards qui coulaient à flot sur ces projets de construction. Or, dans les pays reconnus comme démocratiques, le plus élémentaires à faire dans ce genre de projets, est de dresser des rapports publics sur l’origine du financement et le montant total du projet. A Madagascar, les dirigeants, qui jouent au plus fin avec les observateurs, veulent mettre sous boisseau la vérité et laissent entretenir le flou total. Andry Rajoelina a tant critiqué le régime de son prédécesseur alors qu’à ce point, le sien semblait pire que l’autre. Actuellement, on se rend compte que les barons du régime qui se sont précipités à faire écrouler de son piédestal le pouvoir Ravalomanana, ne sont que des politiciens fallacieux, sournois, beaux parleurs, qui passent leur temps à faire avaler des craques à l’opinion, laquelle n’y voit que du bleu à travers les parades. La gestion de l’argent public est d’autant plus nébuleuse pendant l’administration d’Andry Rajoelina.